SUD Education Solidaires SUD Education 77
Membre de l'union académique SUD éducation, de la fédération SUD éducation et de l'union syndicale Solidaires

1er degré | 2nd degré | Agents (IATOSS, administratifs, ATRF) | Interprofessionnel | Notre journal | Pédagogie | Précaires et non titulaires | Santé et Handicap | Tous les personnels | COVID 19 | Réformes Lycée/Bac | Retraites |

Carte rentrée 2014 : les mesures d’ajustement de juin
Article publié le 27 juin 2014

- Ci-contre le document récapitulant les mesures du CTSD d’ajustement de juin.
- Voir aussi les mesures de carte prises au CTSD d’avril, qui restent valables si elles n’ont pas été modifiées en juin.

Le communiqué de vos représentants SUD Education au CTSD

2014-06-27_CE-CTSD-93 Voir l'intégralité des mesures prises lors des CTSD d'avril et de juin pour la carte de la rentrée 2014.

Uniquement les dernières modifications par rapport au projet du 17 juin:
  • La Courneuve : annulation de la fermeture à la mater ZEP Chaplin (qui passait à un E/C de 30)
  • Romainville : ouverture à l'élémentaire Péri
  • Drancy : pas de fermeture à Curie
  • implantation d'un poste à l'ITEP (ASH) de Villetaneuse
  • implantation d'une Clis à Bondy sur l'élémentaire Pasteur
  • Aubervilliers : ouverture à Jaurès plutôt que Guesde (à la demande des équipes)
  • Aubervilliers : ouverture à Balzac plutôt qu'à Hugo (à la demande des équipes)


« C'est le nombre de postes que j'ai qui définit la moyenne par classe, pas l'inverse. J'ai reçu 147 emplois et je fais avec, ça va bouger les lignes de ce que vous appelez les seuils. […] Je ne méconnais pas l'importance symbolique des seuils, leur importance psychologique, pour les parents d'élèves, pour les enseignants et les syndicats en Seine-Saint-Denis. Il n'en demeure pas moins qu'au bout du bout il y a une loi de finance qui fait que le fonctionnaire que je suis reçoit une certain nombre de postes et pas un de plus. »
M. le Directeur académique de Seine-Saint-Denis

Derrière ces mots, que faut-il constater ?
  1. Avec plus de 120 écoles qui les dépassent dans le 93, les seuils ne sont de facto plus des seuils : ils ont officiellement disparu. On parlera dans le meilleur des cas de « repère », ou, comme dans le 94, d'« indicateurs de gestion ».
  2. Une logique purement comptable a évacué toute la réalité du vécu des écoles : le refus de recevoir les écoles, des audiences accordées après les instances décisionnelles, la conception d'un paritarisme réduit à un échange de chiffres manifeste cette évolution: l'importance des seuils ne relève pas d'un attachement psychologique ou affectif mais des conditions de travail ET des conditions d'enseignement en chute libre.
  3. La logique comptable elle-même est remise en question par le seul repère comptable qui permettait de contenir la dégradation des conditions de travail et d'enseignement : les seuils.
  4. La seule comptabilité acceptée est celle du Ministère : 147 postes, point barre.
  5. Les priorités de répartition sont celles définies par le DASEN et le Ministère, les seuils en sont exclus.
  6. Retour au 1)

Dans ces conditions que reste-t-il du paritarisme et du dialogue social ? Les organisations représentant le personnel sont réduites à parler dans le vide ou à accepter le point de vue de l'employeur. De fait, nous arrivons au terme d'un processus, où le seul dialogue qui reste possible est celui d'un syndicalisme couché. Toutes les portes se ferment.

Même à la marge, il n'est plus possible d'infléchir le cours des décisions prises. Le fait que seuls les syndicats votent en CTSD, et non l'administration, relève de la farce, le DASEN ne se soucie même plus de respecter les formes en accordant une partie des modifications demandées, en répondant aux mobilisations des écoles.

SUD Education, dans le cadre unitaire le plus large possible, et surtout avec le soutien des personnels dans des conditions où l'insupportable devient une norme – et le pire est à venir si rien ne bouge – agira pour qu'enfin un mouvement d'ampleur permette de rompre avec la destruction de notre école, l'aggravation de nos conditions de travail, pour reconquérir des moyens dignes et continuer à combattre des réformes nocives (rythmes, éducation prioritaire...).