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Le NON de la psychiatrie
Article publié le 13 décembre 2006

Si la psychiatrie était humaine elle ferait parfois des cauchemars comme tout un chacun, et dans ses pires cauchemars elle rencontrerait le projet de loi deprévention de la délinquance. Dans ce projet un amalgame inquiétant et inacceptable est fait entre maladie mentale et délinquance.

Le non de la psychiatrie.

La psychiatrie et au delà.
Il y a bien d’autres aspects qui
nous concernent directement.
Ce projet prévoit d’étendre le
pouvoir des maires en matière d’hospitalisation
d’office aux seuls « troubles
potentiels, ou actuels, à l’ordre
public ». Cela nous concerne d’une
part par le rôle que l’on fait jouer à la
psychiatrie, pas très reluisant. Mais
aussi comme citoyen soucieux de sa
liberté. Le maire aura aussi pouvoir sur
les sorties d’hospitalisation de résidents
de sa commune.
Alors quand la loi assimilera
maladie mentale et délinquance,
EST CE QUE VOUS DIREZ NON !

Mais aussi...
C’est dans la préparation de
ce même projet de loi qu’on préconisait
de mettre sous médicaments les
enfants « hyperactifs ». C’est dans
cette même foulée que l’on voulait
orienter vers la psychiatrie les enfants
parlant une langue étrangère à
l’école. C’est dans ce même esprit
qu’arrivent les logiciels de détection
des tendances suicidaires chez l’enfant
(avec mise sous anxiolytiques à la
clé bien entendu).
Ce projet de loi prévoit la suspension
des allocs aux familles d’enfants
« trop » absentéistes » à l’école,
les perquisitions sauvages dans les
Est ce que vous pourrez demain encore dire
non ?
Il est bien plus facile de dire non
à une loi, à une orientation politique
avant qu’elle ne soit promulguée.
Avant c’est faire oeuvre d’opposition
dans le cadre du débat démocratique.
Avant cela se fait dans le cadre
de garantie constitutionnelle après...
Tant les professionnels de la
psychiatrie, que les usagers et leur entourage,
et par conséquence tout citoyen
ont a se faire entendre sur ce
sujet, parce qu’ils sont concernés professionnellement,
parce qu’ils sont
concernés individuellement.
Pour ne pas devenir des informateurs
de police, pour ne pas devenir des
gardiens de l’ordre social, pour ne pas
être parents d’enfants gavés de
médocs dès la maternelle, pour n
pas voir ses libertés confisquées les
unes après les autres, pour des raisons
de dignité et droit
C’est maintenant qu’il faut dire non.
Bien sûr ce texte va bien audelà
de ces quelques chapitres qui
nous concernent directement. C’est
toute l’orientation du travail éducatif,
social et d’une partie du sanitaire
qui est pervertie. Le lecture du texte
lui-même, les analyses complètes
produites par le CNU, collectif national
unitaire (contre la délation), ainsi
qu’une série de tracts que nous
avons produits, démontrent le choix
de société autoritaire qui en découle.
Il n’est nullement question
de prévention mais seulement
de répression dans ce
texte.
LE 13 SEPTEMBRE, LE CNU EN CONFÉRENCE DE
PRESSE A APPELÉ À S’OPPOSER ET RÉSISTER À CETTE LOI.
Dans ce collectif né à Chambéry il y
a prés de trois ans se retrouvent :
CGT, FSU, SOLIDAIRES, LDH, SUD SANTÉ-
SOCIAUX, SUD C-T, SNPES-PJJ,
SNEPAP, SNUAS-FP, SNU-CLIAS, SNES,
SNUIPP, SNMPMI, SYNDICAT DE LA MAGISTRATURE,
SYNDICAT DES AVOCATS DE FRANCE,
UNION SYNDICALE DE LA PSYCHIATRIE, SYNDICAT
NATIONAL DES PSYCHOLOGUES, CNT,
A.C.!, COLLECTIF DES ETUDIANTS EN TRAVAIL
SOCIAL, COLLECTIF POUR LES DROITS DES CITOYENS
FACE À L’INFORMATISATION DE L’ACTION
SOCIALE

vestiaires des salariés des entreprises
de transport et l’obligation a se soumettre
à toute demande de prélèvement
pour recherche de toxique divers....
L’orientation, la logique, de ce genre de loi
est manifeste.
Demain la confiscation de libertés au profit
d’un contrôle social de plus en plus accentué
des populations.