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Lettre ouverte de Sud Éducation Créteil aux autres organisations syndicales de l’académie
Article publié le 9 février 2011

Lettre ouverte de SUD éducation Créteil aux organisations syndicales de l’académie:Le 10 février et après...

SUD éducation Créteil a décidé d’appeler à la grève le 10 février contre les suppressions de poste, en grande partie parce que l’appel 1er et second degré nous paraît fondamental pour construire une mobilisation d’ensemble.
Ne nous y trompons pas ! Cette mobilisation placée 2 jours avant le début des vacances scolaires n’apportera pas une victoire immédiate. Inscrivons- la dans un calendrier de mobilisation que nous établirons ! Cette lettre ouverte est une proposition pour débat.



Pourquoi appeler à la grève le 10 février ? Comment l’expliquer aux collègues ?

La journée du jeudi 10 février est une proposition de la FSU qui souhaite placer une journée de grève contre les suppressions de postes, les dotations horaires globales, les conditions de travail des stagiaires, une rentrée 2011 qui s’annonce catastrophique. Ces motifs sont amplement valables et nous les partageons. Nous sommes disposés à une mobilisation intersyndicale et utiliserons cette date pour présenter nos revendications. C’est pourquoi SUD éducation appelle à cette journée de grève, bien qu’elle soit mal placée dans le calendrier national. Utilisons- la pour créer des collectifs et des Assemblées Générales de ville le jeudi matin, qui décideront de la suite à donner au mouvement.



Quelles perspectives pour la mobilisation ?

Il n’y a dans le paysage qu’une manifestation sans grève le samedi 19 mars. Cette proposition est insuffisante. La grève est un outil des salariés. Elle permet de se libérer du temps de travail pour s’organiser. Une manifestation le samedi après-midi, en dehors de tout mouvement reconductible, épuise les forces militantes qui, en plus de leur charge de travail, prennent sur leur temps libre pour une mobilisation qui ne permet pas de s’organiser : il n’y a pas d’assemblée générale un samedi. Il est donc nécessaire pour SUD éducation d’annoncer avant les vacances scolaires un calendrier de mobilisation qui soit cohérent avec notre attachement au mouvement social. 
Un mouvement social est victorieux quand il est suivi par de nombreux salariés, prêts à reconduire la grève jusqu’à satisfaction et quand il reste populaire, donc à distance des échéances d’examen national. En débutant à la mi-mars, nous disposons d’un calendrier favorable jusqu’à début mai, c’est-à-dire plus d’un mois et demi, presque 2 mois. Favorable pour mobiliser les personnels. Favorable pour mobiliser les parents d’élèves (la FCPE, mais pas seulement) dans nos manifestations du samedi après-midi comme le 19/03. Pour cela, il faut que ces samedi soient inclus dans un mouvement de grève.



Quand ?

Il est nécessaire qu’il y ait une journée de grève nationale le jeudi 17 mars (ou mardi 22 ou jeudi 24/03). Avant, c’est trop tôt pour que la mobilisation soit massive : les académies en zone A rentrent de vacances le lundi 14 mars. Après, c’est trop tard : le samedi 19 mars sera un rendez-vous fédérateur si et seulement si il y a grève dans l’éducation.
Entre le 28 février et le 17 mars ? Il est possible que le mouvement commence un peu plus tôt dans l’académie de Créteil. Les DHG et situations spécifiques peuvent conduire à un rassemblement au rectorat le mercredi 9 mars. Il s’agirait d’un appel du pied et d’un signal fort pour les personnels des autres académies.



Et les cantonales des 20 et 27 mars ? 

Certaines personnes pourraient être tentées de laisser pourrir le mouvement social pour que le mécontentement s’exprime dans les urnes aux élections cantonales. C’est une stratégie perdante. Au contraire, SUD croit en un mouvement social indépendant des partis politiques, qui s’organise selon son propre calendrier et selon ses convictions. Aux partis politiques de s’engager s’ils le souhaitent en faveur ou contre les revendications des salariés ! Appeler à la grève à des dates proches d’échéances électorales ne peut que renforcer la conscience politiques des électeurs, qui se détermineront seuls et sont responsables dans et en dehors de l’isoloir.



Quid des mobilisations de transformation de l’école ? 

Nous allons nous mobiliser contre les suppressions de moyens, parce que la fermeture de classe, parce que les suppressions de poste, parce que les conditions d’encadrement (nombre d’élèves par classe, vie scolaire précaire), parce que les conditions de travail (poste sur plusieurs établissements, stagiaires parachutés) sont intolérables. Nous portons aussi un projet pour l’école qui se veut émancipateur, ouvert, anti-hiérarchique. Nous porterons ces mots d’ordre aussi pendant cette période et il nous faut les médiatiser. Le mercredi 16 mars, veille de la grève, rassemblons-nous au rectorat de Créteil pour dénoncer le dispositif E-CLAIR et défendre une éducation prioritaire qui se donne des moyens pour la réussite des élèves. Dénonçons la logique sécuritaire des centres éducatifs fermés, équipes mobiles de sécurité, policiers référents, établissements de réinsertion scolaire qui tous appliquent les mêmes mots d’ordre autoritaires : sport, santé, discipline. Il s’agit d’une proposition pour notre académie que nous remontons au niveau national.



Finalement, quel calendrier ?

- mercredi 2/02 : intersyndicale nationale

- lundi 7 ou mardi 8/02 : heure d’info syndicale dans le secondaire, partout où cela est possible

- jeudi 10/02 : grève et AG de ville et/ou régionale

- lundi 28/02 : 18h intersyndicale académique (1er et 2nd degré)

- mercredi 9/03 : rassemblement au rectorat contre les DHG, AG départementales, de villes

- mercredi 16/03 : action médiatique au rectorat pour l’éducation prioritaire, contre les dispositifs sécuritaires et managériaux : ECLAIR, EMS, policier référent, CEF...

- jeudi 17/03 : grève, AG de ville le matin, manifestation l’après-midi, AG régionale en fin de manifestation

- vendredi 18/03 : intersyndicale
- samedi 19/03 : manifestation



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