SUD Education Solidaires SUD Education 77
Membre de l'union académique SUD éducation, de la fédération SUD éducation et de l'union syndicale Solidaires

1er degré | 2nd degré | Agents (IATOSS, administratifs, ATRF) | Interprofessionnel | Notre journal | Pédagogie | Précaires et non titulaires | Santé et Handicap | Tous les personnels | COVID 19 | Réformes Lycée/Bac | Retraites |

2nd degré : Les enseignements
Article publié le 29 mai 2014

SUD éducation porte un projet de société dont les fondements sont l’anticapitalisme, la coopération et l’autogestion. Notre projet d’école découle de cette conception de la société, elle implique l’absence de hiérarchie des connaissances, des filières et des personnels. Elle nécessite des pratiques pédagogiques cohérentes avec ce projet et une liberté pédagogique.

Quels enseignements au collège ?

Une école pour tous et pour toutes, c’est une école qui refuse la sélection et la hiérarchisation des savoirs. À un « socle commun » réduit à quelques matières dites « fondamentales » et évalué à travers des « compétences », nous opposons un enseignement polytechnique pour toutes et tous permettant l’acquisition de savoirs et de savoir-faire riches et variés.

  • Cela passe par des programmes nationaux revus qui doivent fixer un cadre général des contenus, sans être trop normatifs, tout en préservant la liberté pédagogique.
  • Les programmes ne doivent plus être la chasse gardée de l’Inspection et autres experts nommés par le pouvoir. En association avec les universitaires, les enseignant-e-s et leurs représentant-e-s doivent avoir un rôle décisif dans leur définition et leur adoption.
  • Les programmes doivent avoir pour objectifs de permettre l’acquisition d’une culture commune et de limiter le caractère socialement sélectif des apprentissages.
  • La liberté pédagogique des enseignant-e-s et des équipes doit être réaffirmée dans le cadre des programmes nationaux.
  • Il faut donner à toutes les équipes qui le souhaitent les moyens d’élaborer et de réaliser des projets.
  • L’organisation des enseignements doit favoriser la coopération entre les élèves plutôt que la compétition du tous-tes contre tous-tes.
  • L’école doit aussi permettre des dispositifs pédagogiques alternatifs à l’enseignement frontal.
  • Une école pour tous et pour toutes, c’est une école qui offre une formation polyvalente.

Autrement dit : au sein d’une formation commune, il doit y avoir diversité des contenus, des pratiques et des méthodes, afin que les élèves puissent s’ouvrir au maximum de connaissances et au maximum de possibilités d’orientation future, y compris dans les spécialités dites manuelles.

Ainsi l’éducation manuelle doit être réintroduite dans les disciplines enseignées, les cours de technologie, d’arts plastiques et d’éducation musicale doivent permettre des temps importants de pratique, le caractère expérimental des sciences doit être réaffirmé.

Il faut ainsi s’opposer au remplacement des manipulations concrètes par la dé- matérialisation forcenée des apprentissages, progressivement imposée sous couvert d’entrée dans « l’ère du numérique ». L’outil numérique doit être utilisé pour son meilleur (la collaboration, le partage, l’ouverture au monde en favorisant les supports, les ressources et logiciels libres) et non pour le pire (la marchandisation, la porte ou- verte aux entreprises, le flicage des élèves et des enseignant-e-s, le remplacement des enseignant-e-s par des enseignements virtuels – vidéo – ou encore la passation de certaines épreuves par vidéotransmission).

Il s’agit d’aller vers un caractère polytechnique du collège, ce qui passe par des productions concrètes.

Voir aussi notre tract : Statuts des enseignants du 2nd degré : une réforme oui, mais pas celle-là