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2nd degré : le temps de travail des enseignant-es
Article publié le 29 mai 2014

Les obligations de service des enseignant-e-s (c’est-à-dire les heures « présence-élèves ») n’ont été modifiées ni en 1956, ni en 1969 ni en 1982, lors des diverses mesures de révision de la durée légale du travail. Pourtant la charge de travail des enseignant-e-s n’a cessé d’augmenter et de se diversifier.

Désormais, au-delà des tâches de préparation et de gestion des cours, se développe un ensemble de contraintes et d’activités « annexes », incontournables et dévoreuses de temps : conseils, réunions, concertations, orientation, etc.

Deux études sur le temps de travail des enseignant-e- s en 2010 ont été publiées le 13/07/2013 par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du Ministère de l’éducation nationale (DEPP) : elles confirment cette augmentation de la charge de travail.

En moyenne, les enseignant-e-s du primaire travaillent plus de 44 heures par semaine et ceux et celles du secondaire plus de 41 heures, soit près d’une heure et de- mie de plus qu’en 2008.

Les professeur-e-s des écoles débutant-e-s travaillent plus de 52 heures par semaine, et les professeur-e-s nouvellement certifié-e-s plus de 45, ce qui confirme l’urgence d’une réduction du service des stagiaires bien en-deçà du mi-temps de la réforme Peillon, mais aussi des titulaires pendant leurs premières années d’exercice, pour une entrée progressive dans le métier.

Le temps de travail augmente à nouveau de manière importante à partir de 60 ans : cela doit renforcer notre détermination à lutter contre l’augmentation des années passées au travail.

Enfin, les vacances sont certes des périodes sans cours, mais certainement pas d’arrêt du travail. Les enseignant- e-s travaillent en effet une vingtaine de journées de vacances par an en moyenne.

Il est temps de réagir et d’exiger la définition des tâches qui sont à la charge des enseignant-e-s et de revendiquer une diminution du temps de travail, en refusant toute flexibilisation ou annualisation, et donc en défendant la définition du temps de service par des maxima hebdomadaires de service diminués.

La réduction du nombre d’heures de cours pour les enseignant-e-s doit permettre de prendre en compte dans leur service des tâches annexes assurées actuellement pour partie gratuitement, de dégager un temps de concertation pour les équipes pédagogiques, et de dégager un temps de travail en équipe pluri-professionnelle pour l’ensemble des personnels compris dans leur temps de service (prise en charge des élèves, des problèmes de façon collective...).

SUD Éducation revendique :

  • 3 heures de concertation intégrées dans le service des enseignant-e-s et inscrites à leur emploi du temps.
  • Un temps de service global pour l’ensemble des enseignant-e-s du 2nd degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes (interdisciplinaires + disciplinaire par établissement ou bassin). 


La réduction du temps de travail doit être l’une de nos revendications prioritaires. 

Toute charge de travail supplémentaire doit donc se traduire non par l’attribution d’une prime mais par une diminution du temps de travail. 


Nous revendiquons la compensation, par des réductions de service, des tâches supplémentaires et de la pénibilité liées à certaines fonctions et à certains postes de travail, notamment au partage du service sur plusieurs établissements de la même commune (les affectations sur plu- sieurs communes étant illégales), ou encore aux remplacements ou affectations à l’année.

Ainsi, en éducation prioritaire, nous revendiquons une décharge spécifique supplémentaire d’1/9e du temps de service pour tous les personnels. Les professeur-e-s principaux/ales doivent bénéficier d’une décharge de service (le temps de vie de classe devant être préalablement intégré dans leur service), ainsi que les enseignant-e-s qui accompagnent les stagiaires.

Voir aussi notre tract : Statuts des enseignants du 2nd degré : une réforme oui, mais pas celle-là