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2nd degré : moyens
Article publié le 29 mai 2014

Effectifs par classe, taux d’encadrement, vie scolaire, personnels médico-sociaux et prise en charge de la difficulté scolaire.

Les seuils de classe

Afin de pouvoir lutter contre le tri social, de pouvoir élaborer des projets, de prendre en compte la diversité des élèves et de prendre en charge au sein de la classe la difficulté scolaire, il faut limiter les effectifs par classe.

SUD Éducation revendique des plafonds nationaux d’élèves par classe de la maternelle à la terminale, plafonds qui auraient valeur de norme indépassable, avec des plafonds abaissés dans l’éducation prioritaire, et des plafonds encore plus bas dans l’enseignement adapté. Les élèves en intégration et inclusion doivent être comptabilisé-e-s dans les effectifs des classes.

Des dédoublements définis nationalement doivent être ré-introduits dans les grilles horaires des élèves pour tout le second degré.

Au collège, nous revendiquons :

  •  20 élèves maximum en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.
  • des dédoublements nationaux sur la moitié des horaires d’enseignement dans toutes les matières.

La Vie scolaire

La Vie scolaire constitue un important acquis de Service public. Une de ses fonctions, ne l’oublions pas, est de lutter dans le cadre de l’École contre les inégalités, les ruptures voire les apartheids scolaires qui touchent les enfants des travailleurs et des travailleuses.
Ces personnels agissent principalement auprès des plus précaires, des plus défavorisé-e-s, des plus stigmatisé-e-s. Les CPE ont accumulé des connaissances et des savoir-faire, ils et elles sont aptes à limiter ces phénomènes si leur action était favorisée.

SUD Éducation revendique la définition d’un nombre maximum d’élèves par CPE et par personnel de vie scolaire, ces plafonds étant diminués en éducation prioritaire.

SUD Éducation revendique :

  • Au moins 1CPE dans tous les collèges quelque soit le nombre d’élèves
  • 1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire.
  • En plus du CPE, 1 personnel de vie scolaire (AED/AP...) pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire.
  • 
SUD Éducation revendique la création d’une fonction d’éducateur/trice scolaire titulaire dans les établissements.

Les personnels médicaux-sociaux

Les personnels médicaux-sociaux ne sont pas là uniquement pour répondre à des demandes ponctuelles et individuelles, mais pour intervenir dans un cadre éducatif : éducation à la santé, accompagnement social...

SUD Éducation revendique :

  • 1 infirmerie ouverte sur tout le temps scolaire dans chaque établissement avec la présence d’au moins un personnel infirmier titulaire. Cela permet aussi du temps pour des interventions en classe, des concertations et de la co-animation avec des professeur-e-s et les CPE.
  • 1 Assistant-e Social-e à temps plein dans chaque établissement
  • Le renforcement de la médecine scolaire avec des visites obligatoires pour tous-tes les élèves.
  • Le renforcement des CMP et de l’équipe paramédicale de prévention et de dépistage (orthophonie, psychomotricité, psychologie, ophtalmologie...)
  • Des Conseiller-ère-s d’orientation psychologues en nombre suffisant 
Tout en étant rattaché-e-s à des CIO, qui doivent rester ou redevenir des services publics de proximité de l’éducation nationale, les COP doivent être en nombre suffisant pour assurer une présence régulière dans tous les établissements, pour assurer l’information collective et individuelle sur l’orientation scolaire et la construction des projets professionnels. 
SUD Éducation revendique 1 COP pour 400 élèves au maximum.

La taille des collèges

Afin d’ouvrir à chaque élève de vrais lieux de réflexion, d’expression, de décision, de communication et de coopération, la taille des établissements doit rester humaine.

SUD Éducation revendique des collèges de 400 élèves maximum.
Nous réclamons également une répartition géographique plus uniforme des établissements scolaires, favorisant la mixité sociale et plus équitable en termes de distance pour les élèves, pour un service public de proximité accessible sur l’ensemble du territoire.
Une carte scolaire réaffirmée est un préalable.

La prise en charge de la difficulté scolaire

La prise en charge de la difficulté scolaire doit se faire dans le cadre de la classe en évitant les dispositifs qui stigmatisent. La réduction drastique des effectifs par classe et le rétablissement de dédoublements systématiques constituent la base de nos revendications.

Nous refusons l’externalisation, hors du temps scolaire ou des enseignements, de la prise en charge de la difficulté scolaire telle que mise en place dans les dispositifs d’Aide Personnalisée et d’Accompagnement Personnalisé.

Les difficultés d’apprentissage d’origine socio-médicales doivent être prises en charge collectivement et les réponses doivent être discutées lors de réunions d’équipe avec les personnels socio-médicaux de l’équipe (Assis- tant-e-s Social-e-s, infirmier-ère-s...).

Les difficultés d’apprentissage plus spécifiquement scolaires peuvent être prises en charge par les personnels enseignants, en adaptant la pédagogie et les rythmes aux différent-e-s élèves dans le cadre d’effectifs réduits et/ou par la mise en place de groupes de besoin temporaires pour faire face à une difficulté spécifique.

Nous sommes opposé-e-s à la mise en place de groupe de niveaux pérennes et à l’ajout d’heures supplémentaires pour les élèves en difficulté, qui reproduisent les inégalités et stigmatisent les élèves.

Les équipes qui le souhaitent doivent avoir la possibilité d’expérimenter des dispositifs comme le tutorat avec des élèves demandeurs/euses.

Voir aussi notre tract : Statuts des enseignants du 2nd degré : une réforme oui, mais pas celle-là