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Appel à une manifestation nationale contre la précarité
Article publié le 22 janvier 2018

Pour un mouvement des Précaires de l’éducation : tou.te.s en grève le 5 avril 2018 !

Professeur.es contractuel.les, AVS/AESH, CUI, AED, AP, personnel d’entretien et de cantine, mais aussi élèves, enseignant.es titulaires et parents d’élèves, nous sommes tou.te.s concerné.e.s par la montée de la précarité dans la fonction publique : classes sur-chargées, sous-effectifs, salaires minuscules, renouvellements incertains, missions aléatoires et informelles, etc.

Considéré.e.s comme des variables d’ajustement, alors même que nous sommes nécessaires au bon fonctionnement des établissements, nous enchaînons les contrats précaires souvent payés en-dessous du seuil de pauvreté. Sans statut digne de ce nom, nous sommes souvent en but au mépris de nos hiérarchies.
Par ailleurs, par l’usage des contrats précaires, l’Éducation nationale fragilise nos droits, réduit les postes et nous met ainsi en concurrence, nous isole et nous contraint à accepter ses conditions. L’Éducation nationale est le premier employeur de précaires de France : elle entretient un système d’emplois subalternes fondé sur la précarité, en proposant une flopée de contrats à peine plus élevée que le RSA et en laissant leur renouvellement entre d’autres volontés que les nôtres : celles des gestionnaires du budget, notamment ceux et celles de nos établissements (nous voulons entre autres que notre recrutement puisse relever du Rectorat, non plus des chef. fe.s d’établissement). Ces contrats effectuent aussi la casse de la fonction publique, la mise au pas par la précarité de nouvelles générations de surveillant.e.s, AVS/AESH, assistant.e.s pédagogiques et enseignant.e.s, tout.e.s non titulaires. Cette situation ne fait que s’aggraver avec l’arrivée des services civiques dans les collèges et lycées.

En supprimant cet été plus de 20 000 contrats CUI dans l’éducation nationale, le gouvernement a bien démontré le mépris avec lequel, ici comme ailleurs, il nous considère. Nous nous mobilisons pour de meilleurs salaires, des effectifs à la hauteur des besoins, la reconnaissance pleine et entière de nos fonctions pédagogiques, la maîtrise de nos emplois du temps et la garantie du renouvellement de nos contrats.

À plus long terme, nous voulons la titularisation de tout.e.s celles et ceux qui le souhaitent, sans conditions de concours, de diplôme, de nationalité, de formation ou de stage. Nous appelons tou.te.s les précaires de l’éducation à se mettre en grève le jeudi 5 avril 2018, à mobiliser leurs collègues en prenant le temps d’en discuter collectivement dans leurs écoles et leurs établissements.

Tout le monde déteste la précarité !

SUD éducation 77 soutient et relaie cet appel.
Pour les contacter :
#PrecaireseducnatenGreve05042018 #PrecaireseducnatenGreve05avril
precaires.education@ riseup.net