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Appel de Barbusse : les écoles non-ZEP qui demandent la classification ZEP
Article publié le 8 octobre 2013

Appel de Barbusse : les écoles non-ZEP qui demandent la classification ZEP - maj 12 juin 2014
Audience du 28 nov. avec le DASEN - compte-rendu

CR audience à la ville de Saint-Denis le 19 mars 2014

Rejoindre l'appel de Barbusse (déjà 27 écoles signataires dans 5 villes):
Les demandes individuelles n'aboutissent pas, il est temps, alors que se profile la refonte des ZEP, d'engager une action collective!
Contact Barbusse: Elodie Boussarie, elodie.boussarie@free.fr, 06 73 14 08 55
Voir l'appel sur le site de SUD.

De nombreuses écoles du département ne sont pas catégorisées ZEP pour de raisons historiques, ou un refus répété de l'administration, alors que leur environnement social devrait leur permettre de bénéficie des moyens de l'éducation prioritaire.

Certaines d'entre elles, qui bénéficiaient de normes ZEP, se voient retirée cette «bienveillance» de l'administration. Avec une réforme qui se profile sur une logique de resserrement de l'éducation prioritaire, il est urgent que ces école se fassent entendre.

C'est le sens de l'appel du groupe scolaire Barbusse d'Aubervilliers : réunir les écoles dans cette situation pour entamer une action collective afin de bénéficier des moyens de l'éducation prioritaire, sur des critères sociaux objectifs.

L’appel (soutenu par SUD et CGT)

Zone d’éducation prioritaire : pour toutes les écoles qui en ont besoin !
Appel des écoles non-ZEP demandant la classification ZEP.

Rejoignez l’appel initié par le groupe scolaire Barbusse d’Aubervilliers : les demandes individuelles n’aboutissent pas, il est temps, alors que se profile la refonte des ZEP, d’engager une action collective !
Contact Barbusse : Elodie Boussarie, elodie.boussarie@free.fr, 06 73 14 08 55

Notre département cumule les difficultés sociales (travailleurs précaires, chômage, salaires insuffisants, logements,…) et des spécificités culturelles (parcours migratoire, primo-arrivant,…) qui rendent nécessaires, de la part de l’Education Nationale, une prise en compte de ces besoins particuliers par l’attribution de moyens supplémentaires.

La classification ZEP correspond selon nous au devoir de compenser ces inégalités dans l’esprit d’une école égalitaire.

Or, de nombreux établissements de la Seine-Saint-Denis n’ont pas obtenu la classification ZEP, qui leur donnerait droit à des moyens supplémentaires, pour diverses raisons historiques :
- Refus à l’origine, de certains établissements, par peur de stigmatisation,
- Refus systématique par l’administration de classification à l’occasion de création de nouveaux établissements alors que ces derniers s’intégraient dans un environnement classé en ZEP,
- Non prise en compte de l’évolution et de la réalité des quartiers....

La difficulté à faire évoluer la carte des ZEP a abouti à une situation sclérosée ne tenant pas compte de l’évolution des besoins. Ce constat est largement partagé par tous les acteurs de terrains dans et autour de l’école (enseignants, éducateurs, réseau sanitaires et social,…) et les familles.

C’est pourquoi, las d’aborder vainement la question chacun de son côté, sans qu’aucune demande ne soit prise en compte, nous lançons un appel en direction de tous les établissements, services, familles concernées par cette question. A fortiori lorsqu’ils sont privés d’une classification ZEP.

Nous demandons à ce que des critères objectifs permettent d’attribuer la classification ZEP là où les besoins se font ressentir. La précarité sociale des familles apparaît comme l’indicateur le moins susceptible de distorsion (nature du logement, des contrats de travail, niveau de formation...).

Nous nous situons également dans le cadre du débat sur la refonte des ZEP annoncée. Les pistes qui nous semblent primordiales pour l’éducation prioritaire sont, sans être exclusives :
- l’abaissement des effectifs d’élèves par classe ;
- le développement massif des maîtres supplémentaires ;
- du temps libéré pour la concertation ;
- une augmentation des moyens de la direction (décharge, aide...) ;
- des formations spécifiques pour les enseignants ;
- des bonifications pour les enseignants (salaire...) ;
- du personnel RASED à la hauteur des besoins ;

Il est par ailleurs contradictoire de voir se développer la précarité dans les établissements scolaires alors que ce sont les conséquences de la précarité sociale que l’éducation prioritaire contribue à pallier.

Notre groupe scolaire à Aubervilliers (école maternelle Taos-Amrouche et école élémentaire Charlotte-Delbo) ouvert en cette rentrée 2013 nous apparaît comme nécessitant une classification ZEP compte-tenu des critères définis ci-dessus et des besoins recensés dès les premiers jours de mise en marche de nos écoles.

Nous appelons l’ensemble des établissements concernés à nous rejoindre en signant cet appel. Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales enseignantes à nous soutenir. Nous agirons pour obtenir la classification ZEP, et donc pour peser sur les orientations qui seront prises par le gouvernement. Par ailleurs, nous contestons d’être, de fait, « privés » de notre droit d’expression concernant la refonte de l’Education Prioritaire qui est en ce moment organisée dans notre académie, alors même que nous sommes quotidiennement au cœur de cette problématique.

Enfin, nous considérons qu’en l’état actuel des réformes en cours au niveau national, il est justement à propos de réaffecter en urgence les moyens d’aides aux écoles qui devraient être classées ZEP et qui ne le sont pas.

Aubervilliers,
Le 26 septembre 2013

Les enseignant-es des écoles Taos Amrouche et Charlotte Delbo