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2013-14 Rythmes scolaires & loi Peillon
Cette année devait être une année avec du « surnombre » nous avait promis l’IA du 93. Dans les faits, malgré
l’arrivée sur le terrain de deux « promotions » d’enseignants à la rentrée de septembre (les PES + les T1 *), il y
a eu sur de nombreuses villes (Aubervilliers, Stains, Montreuil, Montreuil) des postes vacants en nombre, comblés
par des Remplaçants, de fait indisposnibles pour le remplacement.
Mais dans ce domaine des postes offerts aux concours,
le pire est encore devant nous ! Avec la politique de
poursuite des réductions de postes, on arrive bientôt à
l’os ! Si 10 430 postes étaient ouverts au concours
2006 (1278 sur l’académie de Créteil, entre 700 et
800 pour le 93), cette année on est tombé à 6577, 871
pour Créteil et 462 postes pour le 93.
A la rentrée prochaine, il n’y aura qu’une seule
promotion de futurs PES qui arrivera sur le terrain
contre deux cette année. Pour le 93 ce sera seulement
270 nouveaux enseignants.
En 5 ans on est passé à plus de 700 postes à moins de
300 sur le département !!!
Cette année déjà avec les deux promotions, des postes
sont restés vacants. Jusqu’en 2009, pour pallier la
pénurie de postes dans le 93, l’IA faisait appel à la liste
complémentaire. Cette année avec l’ouverture du
concours dès le mois de septembre (avant, c’était en
avril), il n’est plus possible de faire appel à la liste complémentaire.
Pour autant y aura-t-il moins d’élèves ???
Une note de la direction de l’évaluation, de la prospective
et de la performance du MEN indique qu’il y aura
6200 élèves de plus en 2011 alors qu’il y aura 3650
postes de moins !!!
L’ouverture à un recrutement massif d’enseignants
contractuels sur des contrats beaucoup plus longs
semblent donc être la seule « solution » envisagée
par le MEN.
La pénurie de postes offerts aux concours est le « cheval
de Troie » de la précarité !!!
Budget 2011 : encore un plan social dans
l’éducation !
55 400 postes en moins, voilà le résultat de la politique
de « rigueur éducative » imposée par le gouvernement
depuis quatre ans. Cette politique a un nom : la
Révision Générale de Politiques Publiques, RGPP,
dont le principe est le non-remplacement d’un
fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Pour la rentrée 2011, c’est 16 000 emplois à temps
plein en moins. Le dogme du ministère c’est « faire
mieux avec moins ».
Faire mieux avec quoi ? moins de RASED ? moins de
remplaçants ? moins de formation ?
Dans le 1er degré, ce sont 9000 postes qui disparaîtront dès
septembre. Pourtant le MEN évoque un « surnombre »
d’enseignants. On peut cependant douter de la véracité
d’un tel argument quand on fait le bilan du 93 malgré
l’arrivée de deux promotions d’enseignants (T1 + PES)
en septembre dont la nomination de 160 PES, les
postes vacants ont été très nombreux, La quasi-totalité
des ZIL sur plusieurs circonscriptions (St-Denis 1 et 2,
Aubervilliers...) étaient en poste dès la rentrée .Des BD
et des BFC ont même dû être déplacés dans le bassin
1 pour combler ces postes vacants. Dans les écoles du
93, il n’y eu aucun « surnombre » !
Comment est-il donc possible de supprimer encore
9000 postes dans le 1er degré ? Les 16 000 suppressions
de 2010 ont consisté à envoyer une promotion
d’enseignants stagiaires en responsabilité à plein
temps sans année de formation, mais ça n’économise
des postes que sur un an !
Pour continuer ces suppressions, Luc Chatel a
demandé aux recteurs de solliciter les IA afin qu’ils
trouvent « des gisements d’emploi disponibles » à
économiser !!!
Fin mai, Chatel a ensuite fait remettre aux IA des
« fiches de suppression de postes » donnant des pistes.
C’est le cynisme le plus total !!!
Les pistes proposées par le ministère sont les suivantes :
« L’augmentation de la taille des classes »
Selon le ministère cette augmentation « peut être globalement
envisagée sans dégradation des résultats des
élèves ». Il est préconisé de changer les seuils d’ouverture
et de fermeture pour « contribuer efficacement à une
augmentation du nombre moyen d’élèves par classe. »
« la réduction des besoins de remplacement »
Comme si on avait trop de remplaçants ! L’année dernière
ce sont plus de 1000 journées de classes qui n’ont pas
été remplacées. sur St-Denis !
La fiche demande « d’explorer une voie qui consiste
à organiser tout ou une partie des sessions de formation
continue (…) en dehors du temps scolaire (mercredi
après- midi et vacances) ».
« Une piste d’optimisation du coût en emplois du
remplacement réside dans le recours à des non-titulaires
en substitution à des titulaires pour assurer une
part du remplacement, les non-titulaires présentant
une ressource plus flexible dont le rendement est proche
de 100 %. ».
Cette mesure est déjà mise en place avec le recrutement
d’étudiants en M2. En audience, l’IA du 93 a osé
nous affirmer que :
le recrutement de ces étudiants vaut bien celui des
listes complémentaires !
ces étudiants se destinent à devenir PE, puisqu’un
des critères de recrutement est l’inscription sur une
liste du CRPE. C’est un mensonge car de nombreux
étudiants en M2 ne sont même pas inscrits au
concours…
« la sédentarisation des enseignants hors la classe »
Qui sont-ils ? Ce sont les enseignants des RASED.
Le ministère poursuit l’offensive contre les collègues
spécialisés. Trois mesures sont envisagées : suppression
des maitres G (rééducateurs) ou suppression des G et des
E (aide aux apprentissages) ou la « mise en extinction
des psychologues scolaires ».
Après avoir attaqué les RASED en 2008 par la création
de l’aide personnalisée, il s’agit désormais de les achever !
la diminution du taux de scolarisation
des enfants de 2 ans
Le taux de scolarisation des enfants de 2ans est passé
de 35 % à 15 % entre 2000 et 2010. Il s’agit maintenant
d’en finir avec la Toute Petite Section . Cette mesure
est en cohérence avec le décret du 7 juin 2010 sur les
modes d’accueil collectif de la petite enfance qui prévoit :
*la mise en place des jardins d’éveil payants pour
les 2/3 ans
*la baisse du nombre de professionnels qualifiés
dans les crèches
* la transformation progressive des grandes sections
des crèches (dont le taux d’encadrement est de 1
adulte/8 enfants) en jardins d’éveil (le taux d’encadrement
y est de un pour 12).
Du ministère de l’Education nationale au ministère de
la famille, tout va dans le même sens : abaisser le
nombre de professionnels qualifiés, baisser le niveau de
formation, dans une optique de restriction budgétaire.
Il s’agit donc bien d’un plan social sans précédent.
Toutes les écoles, tous les élèves seront touchés par ces
mesures. La rentrée que nous prépare Luc Chatel, c’est
aujourd’hui mais en pire !
C’est une politique de la pénurie éducative !