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Bilan de la manifestation unitaire de samedi 12 juin...
Article publié le 21 juin 2021

La manifestation unitaire de samedi 12 juin 2021 à Melun
Pour la sauvegarde des libertés
Contre les idées d’extrême droite
Cette manifestation a regroupé plus ou moins 200 personnes qui ont traversé Melun du Nord au Centre de la ville.

La manifestation unitaire de samedi 12 juin 2021 à Melun

Pour la sauvegarde des libertés

Contre les idées d’extrême droite

Cette manifestation a regroupé plus ou moins 200 personnes qui ont traversé Melun du Nord au Centre de la ville.

De nombreuses organisations et collectifs locaux ont répondu présent pour la préparation de cet événement local unitaire à l’appel de la CGT 77, soutenue par Solidaires 77 pour en assurer la coordination et le déroulement. Toutes et tous ensemble nous avons réussi à en faire un moment politique fort, en essayant d’éviter le plus possible l’écueil des élections qui se profilent.

La manifestation s’est déroulée dans le calme mais la détermination et a déroulé sa banderole unitaire ainsi que quelques slogans contre le racisme et les idées d’extrême-droite essentiellement.

Nous sommes parti.e.s du centre social de Montaigu dans l’un des quartiers du Nord de Melun, après la lecture de l’appel unitaire signé par les antifa, le DAL, la CGT77, Solidaires 77, la FSU, l’UNEF, le GIGM77, l’Ecologie Les Verts, la France Insoumise, le Parti Communiste Français :

12 JUIN A MELUN MARCHONS POUR LES LIBERTÉS
ET CONTRE LES IDÉES D’EXTRÊME DROITE

Depuis plusieurs mois nous constatons une dégradation massive du climat politique et social. L’idéologie de l’extrême droite se répand dans notre société, portée au sein de différents ministères et par de nombreux élu.e.s avec des alliances politiques que l’on aurait cru impensables. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’amplifient et génèrent une misère sociale écrasante.

Tandis que la fortune des milliardaires s’accroit de 170 milliards d’euros en 1 an, 1 millions de personnes rejoignent les 9,3 millions vivant sous le seuil de pauvreté. Pour les populations cela se traduit par l’augmentation des inégalités, de la pauvreté, de la précarité, l’explosion des expulsions locatives, la désertification du territoire en termes de service public et d’emploi. C’est là, le terreau de l’extrême droite.

La part du débat public consacrée à la gestion politique des crises sanitaires, sociales, écologiques, économiques et démocratiques est réduite à peau de chagrin, alors même que ces crises s’approfondissent.

Pour ce qui concerne la Seine-et-Marne, le bilan est pourtant accablant :
- 99e département en termes d’implantation de médecine de ville (juste devant l’Eure et Mayotte)
- 103e et dernier département en termes de taux d’encadrement dans l’éducation nationale 1er degré
- Fermeture de nombreux accueils physiques des services publics dont les bureaux de poste de
proximité
- Offre de soins publique (services hospitaliers) en constante diminution
- Nombreuses fermetures d’entreprises (Villeroy et Boch, Arjowiggings, Total grandpuits…)

Nos dirigeants et les médias à leur service, attisent les haines en reprenant les éléments de langage de l’extrême droite pour mieux diviser les masses populaires et détourner l’attention des raisons réelles de la politique menée depuis des décennies. De nombreux signaux nous alertent : loi « séparatisme », chasse aux migrants, contrôles au faciès, comme autant de marqueurs d’une radicalisation de l’État.

Pour faire taire l’expression des revendications et faire régner l’ordre établi, la loi « sécurité globale » vient organiser une société autoritaire de surveillance et de contrôle des populations, tout en invisibilisant les violences policières.

Ces lois viennent renforcer les attaques contre les droits qui nous protègent encore, avec la loi "Assurance chômage", ou un retour possible de la loi "Retraite". Il s’agit d’appauvrir l’ensemble de la population au profit de quelques-uns, avec toutes les conséquences fascisantes qui vont avec.

De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante.

Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous nous rassemblerons pour une première grande journée de manifestation et de mobilisation, afin de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable. »

C’est au cri de « Zineb, Bouna, Théo et Adama, on n’oublie pas, on n’ pardonne pas ! » ou « Contre le racisme ! Rejoignez-nous ! Contre le fascisme ! Rejoignez-nous ! Contre l’extrême-droite ! Rejoignez-nous ! » que nous avons défilé depuis le quartier Montaigu jusqu’à la place St Jean en passant par la rue du Général De Gaulle (devant le Commissariat).

Un Service de protection partagé par les orgas et collectifs présents sur la manifestation s’est constituée (volontaires, nous nous sommes réparti-es la protection avant et pendant le cortège).

A la fin de la manifestation, des prises de parole ont été organisées pour que la parole plurielle puisse se poser sur la place publique, depuis le DAL en passant par les antifa, le GIGM77, les écologistes, le Parti Communiste Français ou la France Insoumise, la CGT77 et Solidaires 77.

Voici l’une des prises de parole posée par Jocelyne, mandatée GIGM77 et adhérente Solidaires 77 et Sud éducation 77 sur la place St Jean :
« Il y a eu 2016 avec la loi El Khomri qui a démantelé l’outil principal de la protection des droits des hommes et des femmes au travail à savoir le Code du travail.
Il y a eu 2019-20 avec la contre-réforme des retraites qui s’est attaqué à l’une de nos protections sociales les plus importantes, en lien direct avec la Sécurité Sociale.
Depuis, les mesures lois ou décrets pleuvent sur nous et viennent rogner voire supprimer nos libertés individuelles et collectives ainsi que la plupart de nos protections sociales. Les dirigeants actuels, gouvernement et patronat unis dans ces choix politiques clairs, continuent d’enchaîner les attaques sécuritaires et réactionnaires avec les Lois Séparatisme et Sécurité Globale, avec la dissolution du CCIF ou encore la chasse aux migrant.e.s dans nos rues, avec cette autre contre-réforme de l’Assurance chômage qui va mettre dans la plus grande précarité celles et ceux qui le sont déjà, mais aussi ceux et celles d’entre nous qui vont l’être du fait de la multiplication des P.S.E. sous couvert de crise économique générée par un patronat avide de faire plus de profit malgré les confinements successifs et sa cohorte d’efforts demandés à une population exténuée.
La Seine et Marne n’y échappe pas, c’est déjà en cours comme avec la raffinerie de Grand Puits par exemple avec un PSE couvert de « breloques écologistes » qui cachent une destruction d’emplois massive pour ce département en cours de désertification et un déplacement de sa raffinerie en Afrique ou les protections écologiques et sociales n’existent pas, ou avec les destructions des quartiers populaires et le déplacement de ses habitants contre leur volonté comme c’est le cas dans les quartiers Schumann ou Chateaubriand au nord de Melun.
La xénophobie le sexisme et le racisme sont actuellement parole d’état, outil de séparation et de division pour mieux nous contrôler.
La lutte pour la sauvegarde de nos libertés fondamentales et contre les idées fascistes est indissociable de la lutte contre le gouvernement actuel issu d’une interminable lignée de gouvernements à la solde du patronat. C’est par la lutte pour la construction collective et réellement démocratique de mouvements sociaux que nous pouvons faire barrage à ces idées nauséabondes qui, elles, ruissellent sur nous pour abîmer notre conscience de classe.
Le fautif c’est encore et toujours l’autre, l’étranger, l’étrangère, celui ou celle qui n’a pas la même couleur la même alimentation religion culture vestimentaire langue sexe sexualité. Le fautif ce n’est surtout pas ces quelques parasites de la planète qui n’ont aucun problème pour faire du profit en se gavant sur les revenus et salaires de celles et ceux qui travaillent pour eux ou qui perdront leur travail pour leurs profits.
Ce samedi 12 juin matin, nous sommes là pour faire front aussi sur nos territoires de vie, de travail, de culture. Ce samedi 12 juin après-midi, la rue appartiendra à celles et ceux qui participeront à ce front barrage barricade contre toutes les formes de racismes et d’exclusions alimentées pour la plupart par le racisme et les violences d’état au service des violences d’un patronat de plus en plus décomplexé et d’une cruauté sans borne. »