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CR de l’audience au Rectorat du 13 octobre 2014 concernant les stagiaires 1er et 2nd degrés
Article publié le 16 octobre 2014

CR de l’audience au Rectorat du 13 octobre 2014 concernant les stagiaires 1er et 2nd degrés

La délégation de Sud Education Créteil composée de :
- Geneviève GUILPAIN (enseignante en philosophie, formatrice à l’ESPE de Livry-Gargan)
- Arnaud MONTFORT (enseignant 1er degré, en charge du mandat stagiaires 1er degré)
- Anaïs FLORES (enseignante 2nd degré, en charge du mandat stagiaires 2nd degré)
- Thibaut LEROY (enseignant stagiaire)
- Julie-Maud MORO-COURAGE (enseignante 2nd degré, en charge du mandat stagiaires 2nd degré)

A été reçue par :
- Martine AMIOT (IA IPR ; déléguée académique à la formation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation ; directrice de la pédagogie)
- Frédéric GANTE (IA IPR établissements et vie scolaire ; conseiller 1er degré)
- Gérard PHELIPPEAU (responsable 1er degré du site de Livry-Gargan, ESPE de Créteil)
- Sophie RENAUT (adjointe à la responsable 2nd degré général du site de Bonneuil-sur-Marne, ESPE Créteil)

Cinq dysfonctionnements majeurs concernant les professeur-e-s stagiaires ont été abordés par la délégation :

I) La diminution des moyens de formation au sein de l'ESPE, le manque de formateurs et de liaison entre l’UPEC et la DSDEN.

- un meilleur taux d’encadrement des stagiaires par les formateurs-trices (dont le nombre a diminué alors que le nombre de stagiaires est en nette hausse) pour pouvoir assurer un réel suivi des professeur-e-s stagiaires et éviter les situations actuelles de souffrance au travail. L'ESPE de Créteil a perdu 139 postes ces cinq dernières et le nombre de stagiaires à suivre par formateurs est en hausse et ne permet pas le suivi nécessaire des stagiaires, que ce soit par les formateurs en ESPE ou par les maîtres formateurs (en ce qui concerne le premier degré)
- L'articulation entre DSDEN et ceux de l’UPEC est très mauvaise, et  alourdit les processus.
- Les tuteurs-trices, n'ont ni décharge ni formation et leur prime est en baisse : c'est aberrant. Pour un certain nombre d'entre eux, ils n'étaient pas volontaires pour devenir tuteurs.

Le rectorat et l'ESPE, se sont dédouanés de cette situation catastrophique en arguant que cette situation était liée au caractère transitoire de l’année 2014/2015, entraînant forcément des « cafouillages ». Il a été répondu que l'ESPE restait dans le cadre de la loi, et que la diminution des effectifs des formateurs-trices n'était pas illégal puisque les effectifs entrent dans le cadre de la loi sur les stages (pas plus de 16 stagiaires pour un formateur). L'un de leurs arguments étaient de dire que la baisse du nombre de formateurs  a surtout réduit l'offre en termes de formation continue.
Le rectorat comme l'ESPE reconnaissent cependant que les relation entre la DSDEN et l’UPEC sont perfectibles et qu’il y a un problème de répartition des moyens au sein de l’UPEC. Ils se pencheront sur la question !


II) Des affectations qui ne respectent pas les préconisations

Concernant les affectations, la délégation a soulevé plusieurs difficultés :
- L’affectation des professeur-e-s stagiaires sur des postes en ZEP et en REP +, l' attribution de niveaux sensibles (CP et CM2 dans le primaire, 3ème et Terminale dans le secondaire).
- Des binômes non expérimentés ou peu stables (T1, ZIL, contractuels)
- Des affectations sur des jours de formation qui chevauchent les temps de service service et une véritable difficulté à faire valider un changement de vague à l’ESPE, due à une mauvaise articulation entre ESPE et DSDEN qui a mené à ce que certains ES ne soient pas acceptés en cours.
-
- L’annonce des affectations des professeur-e-s stagiaires extrêmement tardives, notamment dans le 93. Certaines affectations fin août, ce qui est inacceptable.

Réponses données :
- les chevauchements entre temps de formation et temps de service sont en train d’être réglés
- les affectations dans les établissements en zone prioritaire permettent aux professeur-e-s stagiaires de se former en conditions réelles et les niveaux charnières ne sont pas forcément les plus difficiles. Par ailleurs ces affectations et attributions résulteraient d’une non priorité des professeur-e-s stagiaires par rapport aux titulaires.
- Il faut trouver 600 mi-temps ds le 93 et les binômes ne peuvent être ts des directeurs et des MF.
- D’autres dispositions comme celles en vieugur dans le 77 et le 94 supposerait de nouvelles négociations syndicales

III) Une formation inadaptée

Nous avons revendiqué :
- le respect de l’arrêté de juin 2014 (qui préconise une formation adaptée au parcours antérieur des professeur-e-s stagiaires et ne mentionne pas la validation d’ECTS pour être titularisé-e-s) et demande ainsi la suppression du DU, qui n'existe pas dans toutes les académies, et infantilise les stagiaires.
- un contenu du Master MEEF véritablement centré sur les questions pédagogiques et alléger en termes d'évaluation. Un cadrage concernant le contenu.
- une formation à 1/3 temps devant les élèves, pour tous les stagiaires, y compris les 2013 -2
- une entrée dans le métier plus progressive.
Nous avons demandé pourquoi la Commission académique chargée d'adapter la formation des stagaires à leur parcours antérieur n'avait pas fait ce qui était attendu d'elle. Nous avons également souligné la situation délirante qui consiste à demander à certains stagiaires de revalider des unités ou des formations déjà suivies et validées. Enfin nous avons évoqué le problème des stagiares 2013-2 en philosophie, qui se sont vus imposés une formation obligatoire, sans décharge, au dernier moment, alors que cela n'était pas prévu, ni dans les textes ni dans ce qui était annoncé au rectorat en début d'année.

Réponses données :
- dans le 2nd degré, le DU, en tant que cadre juridique, sera maintenu mais tous les professeur-e-s stagiaires titularisé-e-s le valideront et obtiendront ainsi 30 ECTS, à partir d'un dossier à remplir. La validation sera globale, 30 ECTS ou rien.
- dans le 1er degré, le DU est maintenu avec comme condition d’obtention la validation de certaines ECTS obligatoires. La validation s’effectuera non pas globalement mais ECTS par ECTS avec un système de compensation. L’évaluation sera donc beaucoup plus lourde. La justification évoquée serait celle de la polyvalence de la formation….
- la question de la formation à 1/3 temps sera « remontée au ministère ».
- Concernant le cadrage du Master MEEF, et en particulier du mémoire, ils ont entendu la demande, un cadrage (léger semble t'il dans le second degré, car il faut tenir compte des habitudes des diverses disciplines universitaires, mais plus précis dans le premier degré : 100 000 signes) se fera.
- Concernant la commission académique, ils sont conscients, une nouvelle commission devrait se réunir.
- A été rappelé la possibilité pour certains stagiaires de faire valider certaines unités ou compétences en faisant état de leur parcours antérieur de façon individuelle (c'était le travail de la commission académique!). Ce principe des dispositions dérogatoires qui seront données parcimonieusement.
- Concernant le redondance des formations suivies avec le parcours antérieur il a été répondu que cela « ne devait pas être », sans préciser les moyens mis en place pour éviter cette situation.
- Pour les stagiaires en philosophie, ils se renseignent.


IV) Les conditions de titularisation opaques


Sud Education s’interroge sur :
- la part respective des rapports des tuteurs/trices de l’ESPE, du rapport de l’inspecteur-trice et de l’avis du chef/de la cheffe d’établissement dans le 2nd degré et de la présence effective d’un binôme (maître-sse de stage/formateur-trice à l’ESPE) pour évaluer les professeur-e-s stagiaires du 1er degré. Quelle grille d'évaluation ?
- l’accès des professeur-e-s stagiaires à leur dossier en cas de non titularisation en fin d’année scolaire et la possibilité d’être accompagné-e-s par un-e représentant-e syndical-e

Réponses données :
- Les professeur-e-s stagiaires auront accès à leur dossier, et un entretien avec le stagiaire (dans les cas de possible renouvellement ou licenciement) devrait avoir lieu. Modalités à préciser.
- Dans le premier degré, une note de stage est donnée au stagiaire par ses formateurs (PESPE et IMF), si cette note est inférieure à 10, le stagiaire est inspecté par un IEN, pas forcément celui de la circonscription.
- Dans le 2nd degré, les rapports des tuteurs/trices de l’ESPE, de l’inspecteur-trice et l’avis du chef/de la cheffe d’établissement sont équivalents.
- Le calendrier des inspections ainsi que la composition du jury académique de titularisation sera connue ultérieurement. La grille d'évaluation à remplir par le chef d'établissement n'est toujours pas connu, en attente du ministère.

V) Des retards de paiement et une rémunération trop faible


Sud dénonce :
- le non-paiement d’un grand nombre de professeur-e-s stagiaires à ce jour
- Une dégradation financière avec le retour à l’échelon 1 des professeur-e-s stagiaires issu-e-s du concours rénové

Réponses données :
- Le non paiement est un scandale
- Le retour à un mi-temps justifierait ce retour à l’échelon 1 même si les membres du Rectorat reconnaissent que le salaire est bas au vu du nombre d’années d’étude