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CTSD 93 - groupe de travail éducation prioritaire (REP+) premier degré
Article publié le 8 décembre 2014

Lire le communiqué envoyé dans les écoles.

Voir le document de travail ci-contre, projet de carte des écoles REP+ dans le 93 (non définitif !).


DASEN : Félicitations et remerciements locaux à toutes celles et ceux ayant participé aux élections, pour que les interlocuteurs soient représentatifs et utiles. « Belle opération démocratique »

FSU : Le SNUIPP et la FSU remercient le travail énorme des services. Pourquoi nous demandons le retour au vote papier : constatations de pratiques problématiques de certaines organisations syndicales. Elles pourraient être évitées par un vote papier et à l’urne.

DASEN : Il faut que je sois en capacité très modestement de faire remonter les observations faites. Il faut noter les difficultés a posteriori et les faire remonter, pour ma part, au Ministère. Si certains participants pensent que la sincérité même du scrutin peut être interrogée, ce sont des observations qui sont lourdes.

Deuxième chose que je voulais dire : je présente mes excuses pour une bévue commise : je vous ai adressé il y a peu une invitation à un CTS vendredi prochain. Élections, 9 mesures annoncées pour le 93... la vie de la maison est tendue. Traditionnellement, à l’issue d’un GT il y a un CTS [c’est le CTS qui est normalement décisionnaire - ndlr]. Or Madame la Ministre signera un arrêté qui définira pour chacune des académies les collèges REP+ et REP, les écoles REP+ et REP. D’après mes informations, Madame la Ministre souhaiterait signer un premier arrêté sur les collèges REP+ et REP et les écoles REP+. La liste des écoles REP fera l’objet d’un arrêté complémentaire au mois de janvier.
La Ministre entendra les DASEN jeudi soir lors d’un groupe de travail sur la carte.
Ce matin, on vous soumettra la carte des écoles REP+.
Vendredi 12, nouveau GT, on vous soumet la carte des écoles en REP. Il peut y avoir si besoin est un second groupe de travail des écoles en REP.

FSU : Demande d’au moins un document de travail sur les écoles REP avant le CTSD du 12.

DASEN : Il n’y aura pas de CTSD, mais il y aura un CTM auquel la Ministre devra soumettre son arrêté. On essaiera de vous communiquer quelque chose avant le 12, mais ça va être compliqué, les services sont débordés.

FSU : Demande particulière : à la fin de ce premier trimestre, quelques écoles où des classes n’ont toujours pas d’enseignant stabilisé, où des contractuels se sont succédé depuis le premier trimestre. Demande pour 4-5 classes de les ouvrir à des titulaires de la brigade REP+.

SUD : Soutient cette demande, ce sont des situations d’urgence absolue. Souligne cependant que même si d’autres situations ne sont pas aussi catastrophiques, il y a actuellement de nombreuses classes avec des contractuels où il n’y a plus d’apprentissages.

DASEN : Pourquoi pour ces 4-5 classes et pas pour la totalité ? Dans l’esprit des parents et de l’opinion publique, cela se transforme en demande générale. On a essayé de calmer ce débat, certes avec des contractuels, qui inquiète plus qu’il ne rassure. Pas opportun de le rouvrir.

FSU : A Diez, à Saint-Denis, on utilise le maître sup sur une classe tellement la situation n’était pas stabilisée. Proposer un titulaire volontaire de la brigade REP+ serait une solution d’apaisement et de sagesse.

Administration : Il ne faut pas aller trop vite en besogne, il y a un nouveau contractuel depuis une semaine, ça a l’air d’aller. Le problème est que maintenant avant même de voir le résultat tout le monde dit que ça ne va pas.

SUD : « Aller vite en besogne » ? Cela fait deux mois que les élèves changent d’enseignant toutes les semaines, des situations intolérables de souffrance des élèves, des parents qui voient leurs enfants abandonnés, des enseignants, ce n’est pas aller vite en besogne que de demander maintenant en urgence des titulaires.

DASEN : On va voir ça aussi avec M. Duez dans la journée et on vous tient informés. L’idée est de faire le mieux pour ces deux écoles sans entraîner de fragilisation du dispositif de recrutement de nos contractuels sur ce territoire.

L’administration procède à la distribution des documents de travail listant les écoles appartenant aux REP+

FSU : Demande d’une suspension de séance pour examiner la liste des écoles REP


FSU : 4 demandes concernant l’élém Danton de Montreuil, le groupe Carson-Besson de Saint-Denis 2, Neruda et Jaurès de Stains, Verne de Villetaneuse.

Administration
- Montreuil : élém Danton alimente à 19 % le réseau et à 38 % Jaurès, et à 33 % Cesar-Evora, ce pourquoi il n’est pas dans le réseau. Il sera plutôt rattaché à Evora qui est REP.
- Saint-Denis : Carson et Besson alimentent à hauteur de 83 % De Geyter.

FSU et SUD Education : Demandent l’examen de la situation pour ces deux écoles, il y a tous les éléments qui justifient un classement en REP+.

- Stains : erreur de réseau : Jaurès appartient au réseau Neruda en REP, Rostand appartient au réseau Curie. Donc cela sera corrigé.
- Villetaneuse : examen de la primaire Verne qui était dans l’Eclair. 100 % à Aubrac. Pas d’élèves à Vilar.

UNSA : Demande pour tous les collèges et écoles du département les indicateurs retenus pour le classement REP : beaucoup d’incompréhension. Au niveau des collèges, la source ?

DASEN : La source, c’est l’INSEE.

UNSA : Au niveau des REP+ et REP, aucune visibilité, quels critères ? Les critères pris pour les écoles semblent plus pertinents que ceux pour les collèges (le redoublements à l’entrée en 6e alors qu’il y a de moins en moins de redoublements est particulièrement peu pertinent) ? Quelque chose sera fait pour le lycée ?

DASEN : Les lycées n’étaient pas prévus, le chantier est ouvert. On était sur le socle commun, l’école obligatoire. Tout ça se fait à enveloppe constante. Les moyens supplémentaires de 20 % sur l’académie, sur le plan national l’éducation prioritaire diminue au bénéfice des académies qui ont le plus de besoins. C’est globalement à moyens constants. Les moyens consentis pour les lycées devaient être redistribués aux collèges. Cela a été invalidé et le groupe de travail Degesco travaille maintenant sur les lycées, la carte sera connue pour la rentrée 2016.

Les critères : ils sont nationaux, pour que les recteurs et les DASEN s’adossent à quelque chose de solide, les mêmes critères dans les 30 académies. Les critères sociaux sont renseignés selon des procédures différentes selon les académies : la Degesco donne désormais les valeurs, mais comme les académies ont aussi leur source d’information, elles ont été mises en regard pour construire la liste. La Ministre a demandé de ne pas communiquer les valeurs de la totalité du département. Si on donne les valeurs des collèges du département, on entre dans une logique d’analyse collège par collège, critère par critère sans fin. On ne devait même pas en juillet donner les valeurs pour les collèges retenus. Dans plusieurs académies, on a dit que si on ne publiait pas les indicateurs pour les collèges retenus... entre le tout et le rien il fallait trouver un juste milieu, c’est pourquoi on a la possibilité de publier les valeurs des 4 critères des collèges retenus. On nous a demande très clairement de ne pas casser les établissements, pas de palmarès des établissements les plus pauvres : liste alphabétique des établissements...

On a mis en regard les critères collèges et écoles. On a travaillé avec la préfecture sur des critères relevant de la politique de la ville, même si les critères police on ne s’en occupe pas.
Les critères collèges c’est 2012.

Critères école (de 2012 aussi) :
- PCS dévaforisés,
- taux de chomage,
- sans diplôme
- revenu médian

UNSA : on est obligés de vous croire sur parole, on a rien sur les établissements qui en sortent ou qui n’y rentrent pas.

SUD Education : Le problème, comme vous l’aviez dit vous-même l’année dernière, c’est que les moyens sont répartis avec une enveloppe par académie, s’il y avait vraiment un classement national toutes les écoles de Seine-Saint-Denis devraient être classées ZEP.

DASEN : je n’ai pas dit ça, et si je l’ai dit ce devait être un moment d’égarement !

SUD Education : Et quid de la répartition des critères, comment sont-ils respectivement pris en compte, certains sont-ils prioritaires, quelle formule permet de déterminer le classement ?

Administration : montre un tableau avec colorations critères par critères de vert à rouge foncé : c’est ce tableau qui permet de classer, c’est visuel, en fonction de la coloration par établissement. Il n’y a pas de chiffrage. Bien entendu, il y a un effet de seuil : la différence est minime entre un établissement dedans et dehors, comme on le voit avec le collège Courbet de Montreuil.

SUD Education : revient sur la situation de Carson-Besson, pour insister : c’est une école réputée une des plus difficiles de Saint-Denis, entre deux REP+, il est assez incompréhensible qu’elle ne soit pas en REP+.

Administration : ce qu’on a remonte des IEN, on va revoir ça avec eux, mais les indicateurs pour Carson-Besson semblent relever plus du REP que du REP+.

SUD Education : question concernant le groupe scolaire Saint-Exupéry de Sevran, actuellement AZ2, sur le réseau de Painlevé, il ne figure pas dans les écoles REP+ ?

Administration : 60 % sur Brassens, 38 % sur Painlevé, elles seront donc REP.

CGT : pourquoi ne peut-on avoir une école classée REP+ rattachée à un REP ?

Admin : un réseau REP+ réunit forcément des écoles REP+, la notion de réseau est inscrite dans la logique de formation et de concertation de la réforme de l’éducation prioritaire. Il n’est donc pas envisageable qu’une école REP+ soit rattachée à un REP. En revanche, il est envisageable qu’il y ait des modulations dans le cadre d’un REP.

FSU : demande de confronter à la politique de la ville.

DASEN : vous savez que la politique de la ville se fait sur un carroyage de quartiers beaucoup plus réduit et fin que les sectorisations de collège.

FSU : Le revenu médian des écoles est le revenu médian du quartier, ce n’est pas forcément celui du public d’une école (phénomène d’évitement...).

Administration : On en tient compte.

FSU : Demande que les quotients des familles pour la cantine, le périscolaire, soit pris en compte au moins pour la carte REP.

Administration : On verra ça en 2019 !

FSU : Nous avons eu peu d’interventions sur les REP+, mais pour les REP c’est vraiment un critère important.

Administration : On ne refera pas la carte premier degré au niveau des communes, trop de travail, peut-être dans 4 ans.

DASEN : Il faut republier la carte dans 4 ans.

FSU : Nous vous demanderons les critères pour les écoles qui sortiront.

DASEN : On verra ça.

UNSA : Demande d’un traitement spécifique de la Seine-Saint-Denis, demande d’un regard particulier. La question des écoles orphelines. Il y a l’évitement scolaire pour le collège, donc des critères qui peuvent être différents.

DASEN : La définition des 27 REP+ n’a pas été très compliquée : cf l’effet de couleur que produit le document que vous a montré Mme Moncada. Ceux qui ne sont pas REP+, qui sont REP, ceux qui sont à la limite des REP, pas loin de la ligne, mais qui sortent, comme Courbet à Montreuil. D’avoir 8 critères, 4 second degré et 4 premier degré, permet de prendre des options éclairées.

Mme Moncada : On est dans une notion de réseau.

FSU : La Ministre a dit que des situations particulières pourraient être prises en compte.

Mme Moncada : cela ne signifie pas de les classer REP.

CGT : Vous dites qu’il n’y aura pas d’écoles labellisées hors des REP ?

Mme Moncada : Ce n’est pas ce que j’ai dit, ça dépendra des moyens disponibles une fois les réseaux définis. Le groupe de travail académique sera jeudi soir, donc la carte n’est pas officialisée, c’est un document de travail.

FSU : Demande le maintien des seuils, aussi bien en éducation prioritaire que hors de l’éducation prioritaire.

SUD soutient cette exigence, et pose la question de l’attribution des moyens prévus dans le cadre de l’éducation prioritaire : 1 maître sup par école REP et REP+, ouverture massive de TPS... Même avec les neuf mesures de la ministre et les 500 postes sur 3 ans, ça ne va pas suffire... Est-ce qu’est prévu un échéancier pour mettre réellement en place les moyens promis ?

DASEN : On donnera ce qu’on aura. C’est une réforme à moyens constants, ce que certains gagnent d’autres le perdent. Il n’y aura pas automatiquement mise en place des moyens prévus. Il y a 500 ETP d’ici trois ans, qui vont couvrir les augmentations d’effectifs, on ne sait pas comment il vont se répartir d’année en année, plus les 50 à 100 postes correspondant à la dotation liée à l’augmentation du périmètre de l’éducation prioritaire dans le département. Il y a aussi 500 places ouvertes au concours dès l’année prochaine, et la possibilité pour les contractuels de passer un concours interne sans attendre la durée légale.