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Champigny:Ecole élémentaire Henri Bassis
Article publié le 18 décembre 2008

Ecole élémentaire Henri Bassis Champigny, le 4 décembre 2008

66,77 rue du monument 94500 Champigny sur marne

A Monsieur l’ Inspecteur d’Académie de Créteil

s/c de Monsieur l’Inspecteur de la 18ème circonscription

Monsieur l’Inspecteur,

Les enseignants soussignés, soutenus par l’unanimité des parents élus FCPE de l’école, tiennent à vous faire part de leur décision de "geler ponctuellement " le dispositif d’aide individualisée auprès des élèves en difficulté.

L’aide personnalisée et sa prétention à résoudre l’échec scolaire, nous semble bien être l’arme destinée à faire disparaître les RASED. Les enseignants qui travaillent au sein de ce réseau sont formés et reconnus compétents pour apporter une aide à des élèves dont les difficultés ne trouvent pas de solution en classe. Les trois composants de l’aide apportée par les enseignants des RASED (pédagogique, rééducative et psychologique) visent de façon cohérente à remettre dans une dynamique de réussite des apprentissages des enfants qui pour de multiples causes se trouvent en échec dans leur scolarité.

Il est vain de prétendre s’attaquer à l’échec scolaire par le rallongement d’une journée déjà trop lourde pour beaucoup d’enfants, et en privant tous les élèves de 2h d’enseignement par semaine.

Il est illusoire de penser que la reprise de quelque notions ou d’une compétence non encore acquise en redite des soutiens déjà dispensés en classe permettra à des enfants de résoudre des difficultés d’apprentissage dont les causes sont multiples et profondes.

C’est pourquoi, Monsieur l’Inspecteur, nous ne participerons pas à la mise en place de l’aide individualisée. C’est en conscience, que nous prenons la décision de désobéir. Nous ne serons pas les complices du démantèlement de l’éducation spécialisée.

Certaines écoles proposent le report de ces 54h en temps de concertations(18 demi-journées par an), d’autres une modification du calendrier scolaire (9 journées de classe par an à déduire des vacances scolaires).

Ces propositions et d’autres encore sont justifiées, argumentées. Il suffirait juste que les enseignants aient le droit de s’exprimer.

Nous vous appelons, Monsieur l’Inspecteur, au dialogue, à la concertation. Une réforme ne s’impose pas, elle se nourrit des intelligences concertées et confrontées.

Nous vous prions de croire, Monsieur l’Inspecteur, à notre attachement au service public et à notre détermination quant à la préservation des dispositifs de prise en charge des élèves les plus fragiles.