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Collège Jean-Pierre Timbaud de Bobigny, bloqué depuis dix jours, toujours pas d’issue !
Article publié le 16 janvier 2016

Communiqué de presse du 14 janvier 2016

Au collège Timbaud, une nouvelle direction a pris ses fonctions depuis septembre 2014. Très vite, les enseignants ont rencontré des difficultés avec leur chef d’établissement : pressions sur les personnels précaires et titulaires, pressions anti-syndicales, difficultés à gérer des situations de crise, sanctions prises de manière disproportionnée.

Dès janvier 2015, l’équipe éducative a alerté l’Inspection Académique de ces dysfonctionnements graves et dangereux. Cette dernière a mis en place une procédure de médiation qui a échoué malgré les efforts de l’équipe enseignante.

A la rentrée 2015, la situation, loin de s’améliorer, s’est aggravée. Depuis le mois de novembre 2015, les incidents se sont multipliés, les enseignants ont de nouveau tiré la sonnette d’alarme. Devant le manque de réactions des autorités compétentes et considérant ne plus pouvoir exercer leur mission, les enseignants ont décidé de se mettre en grève le mardi 5 janvier et de se rendre en délégation à la DSDEN. Les parents d’élèves se sont joints à leur mouvement dès le mercredi 6 janvier en organisant le blocage du collège.

Reçus en délégation à la DSDEN le vendredi 8 janvier 2016, la communauté éducative et les parents ont apporté des éléments et des rapports détaillés, nombreux et accablants justifiant la seule issue possible : les cours ne pourront reprendre que lorsque le Rectorat garantira le départ de la Principale du collège Jean-Pierre Timbaud.

Le mardi 12 janvier, les enseignants et les parents, ont été reçus au Rectorat, qui a diligenté une enquête administrative. Cette enquête a débuté l’après-midi même. Personnels, parents et enseignants ont été auditionnés. A ce jour, un seul témoignage manque à l’appel celui de la principale, actuellement en arrêt.

Nous avons appris ce jour que sans son audition l’enquête ne pourra aboutir. Or la situation et les accusations sont graves, n’importe quel élève pourrait en attester. Les humiliations sont récurrentes, la dernière en date étant l’injonction pour les élèves « de se mettre à quatre pattes » pour ramasser les papiers jonchant le sol de la salle d’étude, les élèves n’ont eu d’autre choix que de s’exécuter. De leur côté, les professeurs subissent des pressions en tout genre. Certains d’entre eux sont encore choqués et révoltés d’avoir été récompensés d’une enveloppe financière en guise de « cadeau » en échange de leur « neutralité ».

Nous considérons que la rectrice a suffisamment d’éléments en sa possession pour prendre les engagements inhérents à sa position : protéger moralement et physiquement les élèves et la communauté éducative.

La volonté des enseignants est de reprendre les cours au plus vite, mais ils sont dans l’incapacité de le faire car ils n’ont, à ce jour, aucune garantie du départ immédiat de la Principale de leur établissement.

Cela fait déjà dix jours que les élèves du collège Jean-Pierre Timbaud ne sont plus scolarisés : combien de temps l’Education Nationale va-t-elle sacrifier la jeunesse de Bobigny ?