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Comité de "pilotage sur les rythmes" dans le 94 - déclaration de SUD éducation
Article publié le 12 décembre 2014

Déclaration de SUD Education
Comité de pilotage « rythmes » du Val de Marne du 11 décembre 2014.



Pour SUD Education, CETTE réforme doit être abrogée. Nous le disons depuis plus de deux ans, et nous n’arrêterons pas de le répéter.


Si l’on veut faire un point d’étape et d’analyse sur la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, regardons de plus près les objectifs officiels de cette réforme :


  1. « Un cadre national qui favorise les ambitions éducatives des territoires »


Nous ne remettons pas en cause les « ambitions éducatives des territoires », mais comment garantir une égalité de ces ambitions alors même que cette réforme consacre l’inégalité territoriale.

Pour preuve, certaines communes de notre département ont mis en place des activités périscolaires gratuites, d’autres payantes, d’autres n’ont rien mis en place.


  1. « Le financement de la réforme : un fonds spécifique pour accompagner l’organisation d’activités périscolaires par les communes »


Mais CE financement n’est pas pérenne !

Et l’Etat annonce 11 milliards de baisse de dotation aux collectivités entre 2015 et 2017 ???


  1. « Un outil pour la mise en œuvre de la réforme : le projet éducatif territorial »


« La réforme des rythmes doit agir comme un levier pour faire évoluer le fonctionnement de l’école autour d’un projet éducatif territorial », annexe du projet de loi d’orientation. Ainsi, une partie de nos heures de travail pourra être déterminée par les villes dans le cadre d’un PET ! De plus, un nouveau décret fixera le poids des collectivités territoriales dans les Conseils d’Ecole. Pour SUD, c’est inacceptable : les communes n’ont pas à avoir de pouvoir sur l’organisation de notre temps de travail ni à interférer avec le pouvoir décisionnel des équipes pédagogiques !! Nous ne pouvons dépendre des aléas d’une politique locale !


  1. « De nouveaux rythmes scolaires pour mieux apprendre et favoriser la réussite de tous les élèves »


Sur ce point, les enseignant-es reconnaissent majoritairement que les nouveaux rythmes scolaires n’ont aucune incidence sur la réussite des élèves. Ceux-ci sont plus fatigués en fin de semaine, leur « rythme » n’est pas plus respecté qu’auparavant puisque cette réforme n’a été organisée qu’en fonction des contraintes économiques des communes, des emplois du temps professionnels des parents.


Par ailleurs, les enseignant-es reconnaissent que leur amplitude horaire et leur temps de présence à l’école a augmenté depuis la mise en place de cette réforme, sans, rappelons-le encore une fois, aucune augmentation de salaire.


Enfin, comment peut-on croire aux bénéfices d’une telle réforme dans les écoles de notre département alors même que les effectifs par classe ne cessent d’augmenter, que le nombre de postes de RASED est toujours aussi éloigné des besoins réels de nos élèves, que les enseignant-es absent-es ne sont pas mieux remplacé-es, que les élèves en situation de handicap sont encore trop souvent accueillis dans de mauvaises conditions.



Sud Education est la seule organisation syndicale à avoir défendu l’idée d’une grève nationale sur les rythmes, idée non reprise par les autres organisations.


Sud Education ne participera donc pas à ce comité !

Mais nous sommes enclins à une démarche unitaire avec les parents et les enseignants sur ce sujet, comme sur celui des moyens pour l’école et pour l’éducation prioritaire.


Emmanuelle Edmond, pour SUD éducation Créteil, le 11 décembre 2014



Pour aller plus loin :

nos revendications sur les rythmes

le journal de SUD sur les rythmes

PEDT, mode d'emploi