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Conditions de travail des agents : Étude (brève) comparée des pratiques des trois Conseils généraux 77 93 94
Article publié le 28 février 2011

Le nombre d’agents}

En Seine et Marne : 125 collèges pour 1500 agents et
65064 élèves (chiffres rectorat).
La moyenne est donc de 12 agents par collège soit un
agent pour 43,38 élèves.

En Seine-Saint-Denis, 11,67 agents par collège soit un
agent pour 47,74 élèves
Le Val-de-Marne ferme la marche dans les deux cas :
8,65 agents par collège soit un agent pour 55,95 élèves.
Donc, c’est assez serré entre le 77 et le 93, sachant que
le 93 est un département sinistré.

Le temps de travail

L’annualisation est de 1544 heures pour le 77 et le 94 ;
1555 pour le 93, mais les agents d’accueil ont désormais
des astreintes en plus de leurs 123 heures et les autres
agents logés effectuent également 123 heures de plus.
Les pauses sont réparties ainsi : la pause européenne
de 20 minutes est accordée à tout agent dont le temps
de travail quotidien atteint 6 heures dans le 94. Ce
département respecte donc la directive européenne de
2002 et le code du travail.

Dans le 77, ce n’est plus 6 heures de travail quotidien,
mais 6 heures d’affilée. Ce qui change la donne.
Dans le 93, cette disposition disparaît et semble être au
bon vouloir du chef d’établissement.

La pause méridienne :

Dans le 94, journées continues et discontinues sont
prévues. En règle générale, les agents déjeunent en 30
minutes, temps considéré comme travaillé.
Dans le 77, la journée discontinue est imposée à une
majorité des agents des collèges. 45 minutes non comprises
dans le temps de travail.

Dans le 93, la règle est plutôt de 45 minutes, mais la
journée continue est prévue, bien que le service de
l’Éducation insiste auprès des établissements pour
imposer la journée discontinue.

La pause habillage-déshabillage figure dans les trois
règlements. Toutefois, le 77 prévoit un temps de douche
le soir de 20 minutes.

Pour les pauses : avantage au 94.

Il existe des journées de récupération : 3 jours pour
convenance personnelle dans le 94 + fête des mères
(1/2 journée). Journée de la femme dans le 94, journée
du président, plus un pont et des jours selon ancienneté
dans le 77.

Pour les remplacements

La brigade mobile du 77 comporte 70 agents, celle du
94 une quarantaine, environ une cinquantaine dans le
93. On peut noter que le 94 s’est fait une spécialité de
déplacer les contractuels, remplaçant un personnel
titulaire, au gré des besoins des établissements et des
absences. De nombreux collèges se retrouvent ainsi
en sous-effectifs du jour au lendemain du fait de ces
remplacements intempestifs.

Perception des agents par leur
employeur

Nous avons pu constater une évolution positive dans
le 77, par rapport aux débuts de la décentralisation,
une certaine régression dans le 93 et une franche
régression dans le 94.

Le 77 fait la part des choses entre paroles de la hiérarchie
directe et agents, signalant les abus éventuels de la hiérarchie.
Le 93 a plutôt tendance à soutenir la hiérarchie directe
mais sait se montrer nuancé.

Le 94 est véritablement à la traîne de ce côté-là, en
donnant systématiquement raison aux chefs d’établissement
ou aux intendants : contractuels non repris
suite à rapport négatif, sans qu’ils puissent s’expliquer,
sanctions d’agents uniquement basées sur la parole de
la hiérarchie directe, etc.

En conclusion

Si ce n’est la pause méridienne de 45 minutes imposée
aux agents, le 77 tire son épingle du jeu. Le Val de
Marne a vraiment un problème de respect des agents
par la DRH, la Seine-Saint-Denis semble louvoyer en
fonction du rapport de force dans les collèges.