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Créations de postes 2016 : C’est toujours insuffisant !
Article publié le 5 janvier 2016

Pour la rentrée 2016, le MEN annonce la création de 6 639 postes d’enseignant-es avec un effort qu’il qualifie de « sans précédent pour le 1er degré » avec la création de 3835 postes pour les écoles sur les 6639 postes de la dotation globale alors que la démographie au niveau national, est en baisse de -513 élèves.

Une baisse démographique qui ne concerne pas l’académie de Créteil, dont la dotation globale sera de 1115 postes avec 650 postes pour le 1er degré et une hausse démographique de + 3160 élèves.

Dans le second degré, sont crées 2 804 postes dont 465 postes pour l’académie de Créteil.

Cette dotation est destinée à endiguer la hausse démographique de 37644 élèves dont + 7777 dans l’académie mais également destinée à la réforme du collège.

Bien qu’elle soit positive, cette dotation s’inscrit néanmoins, dans une situation déficitaire globale depuis plusieurs années avec une situation particulièrement chronique dans l’académie de Créteil.

En effet, sur les 650 postes du 1er degré : 150 seulement sont attribués au titre de hausse démographique de + 3160 élèves.

200 postes sur critère social qui serviront à minima, aux maintiens des seuils dans les écoles REP et les REP+ qui sont au nombre de 165 dans l’académie.

300 postes pour la priorité au premier degré consacrés à la création de postes de plus de maitres-ses que de classe et la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.

Par ailleurs avec en moyenne 10 % de stagiaires non titularisé-es et un déficit de candidat-es dans les concours cumulé aux non validations à leur admission, cette dotation reste somme toute assez théorique.

Au finale cette dotation ne servira au mieux qu’à limiter les dégâts et en aucun cas n’améliorera véritablement les conditions d’apprentissages des élèves et les conditions de travail des enseignant-e-s.

Elle ne permettra ni de compenser les départs en retraite, ni d’ouvrir suffisamment de classe ni d’en baisser les effectifs, ni de créer des postes de remplaçant-e-s titulaires en nombre suffisant pour réduire les inégalités territoriales, en outre, aggravées par la réforme des rythmes scolaires et la réforme du collège.


On voit mal également comment va pouvoir être effectif, le financement de la réforme de REP + qui s’effectue déjà, à moyens constants . Cette réforme prévoit que chaque heure de service effectuée en collège REP+ soit comptée pour 1,1 heure. Elle prévoit également que les enseignant-e-s du premier degré soient libéré-e-s 18 demi-journées pour de la concertation. Or, faute de remplaçant-es, ces heures de concertation ne sont déjà pas toutes effectuées. Qu’en sera t-il l’année prochaine avec un nombre de postes aussi insuffisant ?

Les pondérations pour classes à examen dans l’enseignement secondaire général et technologique vont aussi demander quelques moyens supplémentaires.

Quant à la prévention et la remédiation aux difficultés scolaires et à l’échec scolaire avec des personnels formés et en nombre suffisant en restituant et créant des postes pour les RASED, elle est définitivement reléguée aux oubliettes.

Au total, ces annonces de créations de postes ne passeront pas l’épreuve des dotations horaires globales (DHG) des collèges et lycées, ni celle des cartes scolaires des écoles. Cette année encore, des collègues se mettront en grève pour lutter contre la suppression d’un dédoublement, contre la montée des effectifs, contre une fermeture de classe.

SUD éducation soutiendra toutes ces luttes. Pour obtenir les moyens nécessaires dans toutes les écoles, dans tous les établissements il faudra construire la convergence de ces mobilisations vers une lutte d’ensemble, pour imposer une rupture avec l’austérité et un budget à la hauteur des besoins pour le service public.