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Appels à la grève, manifestations, AGs
2013-14 Rythmes scolaires & loi Peillon
Samedi 22 janvier, manifestation à Paris
départ 14h30 de Luxembourg vers le ministère de l’éducation.
Le samedi 22 janvier, professeurs et enseignants stagiaires seront dans la rue partout
en France, à l’appel du collectif « stagiaire impossible », afin de dénoncer des conditions
de travail et de formation inacceptables. Sud éducation soutient pleinement cette
initiative et appelle à y participer massivement. - Plus largement, dans une rentrée
marquée par une nouvelle saignée de postes, Sud éducation appelle à se saisir de cette
journée d’action pour construire une lutte d’ensemble afin de stopper la casse de l’école
publique, en y associant l’ensemble des personnels, des étudiants, des parents d’élèves,
du mouvement associatif et des organisations syndicales. - Le 22 janvier est aussi une
journée d’actions décentralisées à l’appel du collectif « notre école, notre avenir »
(regroupant syndicats, associations de parents et pédagogiques). Partout, si c’est
possible et si c’est le moyen d’enclencher des luttes, saisissons cette occasion de nous
mobiliser.
Une réforme de la formation des enseignants toujours contestée
Sud éducation, avec les organisations SNES-FSU,
SNEP-FSU, CGT Educ’action, continue de
s’opposer à la réforme de la formation des
enseignants et des CPE, et en exige l’abandon.
Cette réforme n’a pour but que de supprimer des
milliers d’emplois.
La réalité que vivent les stagiaires depuis la rentrée
montre que cette réforme est catastrophique pour
l’avenir de nos métiers et du système éducatif :
temps complet d’enseignement, formation
notoirement insuffisante s’ajoutant au temps de
service et restreinte à un compagnonnage... Les
stagiaires sont placés dans une situation intenable
qui ne les prépare pas à un métier exigeant et
complexe pour lequel il faut une véritable formation
professionnelle. Soumis à de fortes pressions,
certains sont amenés à prendre un congé maladie,
voire démissionnent.
Sud éducation et l’intersyndicale condamnent avec
fermeté toute pression et toute intimidation, toute
culpabilisation de la part de l’administration. Ils
appellent à refuser les stages en responsabilité des
étudiants en Master et exigent leur transformation
en stages d’observation ou de pratique
accompagnée. Tant que le ministère refusera de
borner à un tiers de leur temps de service la
présence des stagiaires devant les classes,
l’intersyndicale continuera d’appeler tous les
collègues à refuser le tutorat. Elle considère par
ailleurs que cette mission particulière exige une
formation et une décharge de service.
Pourquoi SUD s’oppose depuis toujours
à la réforme de la mastérisation ?
Au-delà de la mobilisation nécessaire de cette
année, c’est bien toute la réforme de la
formation dite "la mastérisation" qui est en
cause.
Celle-ci est motivée par la volonté de supprimer
des milliers des postes grâce au passage à temps
plein devant élèves. ( 16 000 cette année)
Elle va engendrer un tri social accru. Désormais,
la licence (Bac+3) + 2 ans de master sont
nécessaires pour passer les concours. Cet
allongement de la scolarité aura pour conséquence
d’accroître les difficultés des étudiants issus des
classes populaires. Aucune « revalorisation » ne
compensera ce recul social.
Elle va créer un vivier de précaires. Dans un
contexte de suppression de postes de titulaires (35
000 depuis 2007) et de réduction du nombre de
postes aux concours, la réforme multipliera les
"reçus collés" titulaires d’un master mais pas du
concours. Ils serviront à alimenter le « vivier » de
remplaçants précaires.
SUD, au côté des stagiaires depuis le début
SUD éducation a contesté dès 2008 la réforme de la formation des maîtres dite « mastérisation » en
votant contre en Conseil Supérieur de l’Education Nationale puis contre les décrets de mastérisation en
Comité Technique Paritaire Ministériel.
Surtout, nous avons tenté en 2008 de mobiliser les enseignants du second degré et du primaire alors qu’un
vaste mouvement de grève concernant aussi ce projet mobilisait massivement pendant deux mois les
enseignants chercheurs et une partie des étudiants.
L’unité syndicale qui prévaut aujourd’hui pour dénoncer les conséquences de la réforme aurait pu alors la faire
échouer. Il aurait fallu que l’ensemble des syndicats – et pas seulement SUD Education - ne laisse pas le
supérieur partir seuls en grève contre la mastérisation !
Et cette année ?
Depuis septembre la mobilisation des stagiaires s’est imposée dans les médias et les titulaires découvrent
les conséquences de la mastérisation. Après plusieurs mobilisations dans les académies de Créteil, Grenoble,
Rennes , Orléans, Caen…, la première AG nationale des collectifs de stagiaires s’est tenue à Paris le 11
décembre à l’initiative du collectif d’Ile de France « Stagiaire impossible. Elle a débouché sur une journée
nationale unitaire de revendications sur la formation, le 22 janvier, dans le cadre de la journée de mobilisation
sur l’Education du collectif « une Ecole, un avenir ». Elle doit être précédée d’une semaine d’action de
mobilisation des stagiaires et des titulaires.
SUD éducation soutient totalement la mobilisation des stagiaires. A notre invitation, une Intersyndicale
nationale s’est réunie le 8 décembre. Les syndicats SUD, SNES, SNEP-FSU, CGT, SNCL, par un communiqué
(reproduit en P 1) ont publiquement soutenu le mouvement et se sont engagés à mobiliser pour le 22 janvier.
Nous avons proposé une audience intersyndicale au ministère pour porter avec les représentants des stagiaires,
leurs revendications.
SUD soutient la mobilisation des étudiants de M1 et M2 pour le respect des engagements du Rectorat : IUFM
de Livry bloqués la semaine dernière, rassemblement des étudiants de Livry, de Bonneuil... au Rectorat !
Enfoncer le clou maintenant ! Interrogé en décembre par SUD en Conseil supérieur de l’Education, le
ministère reconnaît que les problèmes sont bien réels ; le rapport sur les stagiaires remis début janvier au
ministre par J-L Auduc est accablant…. Le Ministère va devoir bouger : faisons en sorte que ce soit dans le sens
d’une véritable amélioration de la situation des stagiaires et, à terme,d’une abrogation de la mastérisation !
Qu’est-ce que SUD Education et SOLIDAIRES ?
SUD Education est le syndicat SUD/ SOLIDAIRES de l’Education. Nous sommes une organisation représentative implantée dans le
premier, le second degrés et le supérieur. Nous refusons les divisions entre catégories de personnels de l’Education et nous syndiquons
tous les personnels de l’Education. Nous nous définissons comme un syndicat de lutte, mais nos élus académiques, nationaux et nos
militants peuvent vous aider dans les démarches de votre année de stage (reclassement, mutation, titularisation…)
SOLIDAIRES est une organisation syndicale interprofessionnelle qui regroupe notamment l’ensemble des syndicats SUD. Elle
revendique un syndicalisme de base et de transformation de la société. Elle est représentative dans le public et se développe dans le
privé à chaque conflit social d’ampleur…
C’est la seule organisation qui, lors du conflit sur les retraites, a défendu dans l’intersyndicale la stratégie de la grève générale et y a
nationalement appelé à partir du 12 octobre.
Nouveaux concours, la casse de la formation.
Les épreuves des nouveaux concours, réalisées à la
va vite, sont souvent contestables.
Dans le 1er degré, après un écrit recentré sur les
contenus des programmes de l’Ecole primaire,
l’oral consiste à réaliser des séquences
d’enseignement sur 1 des 8 niveaux. C’est
quasiment mission impossible pour des étudiants
sans autre expérience que deux stages de 15 jours
en responsabilité. Au surplus, après un trimestre
de formation, nul n’était capable de dire
précisément fin 2010 de quelle documentation,
les candidats disposeront lors de la préparation
des épreuves orales !
Dans le second degré, c’est la même
improvisation. Les épreuves sont centrées, dès
l’écrit, sur les contenus enseignés dans le
secondaire alors qu’avant ils l’étaient sur des
contenus de type universitaire. Pour les futurs
enseignants de langues, l’évaluation orale sera
quasi inexistante. L’intention est de rabaisser la
formation des enseignants, qui devront dispenser
un enseignement a minima - dont le socle
commun et les nouveaux programmes sont les
fondements.
Parallèlement, la place de la "connaissance de
l’institution" a pris de l’importance dans
l’organisation des concours, avec l’apparition, dans
les jurys, de supérieurs hiérarchiques, les
Inspecteurs ; ne s’agit-il pas de s’assurer de la
docilité - présumée - des lauréats ?
Enfin, il faut s’attendre à un décrochage
des CAPES et des agrégations. Les
CAPES enseignés, tandis que les sujets
d’agrégation seront les seuls à coller à la recherche.
C’est une façon de cadenasser socialement un peu
plus l’accès à l’agrégation .
Les revendications de SUD Education
pour une vraie formation initiale
pour le recrutement
abrogation des décrets de mastérisation des concours enseignants du 28 juillet 2009 et de la circulaire du 27
août 2009 sur la mise en place des stages en responsabilité pour les étudiants inscrits au CRPE.
Retour à un recrutement à bac +3 ( concours au niveau licence) puis entrée à l’IUFM pour deux années de
formation initiale rémunérée, donnant droit à un master avec la titularisation
pour les Professeurs Stagiaires :
4 à 6 h de cours en responsabilité, non à l’affectation des stagiaires à plein temps à l’année !
modules de formation, stages d’observation, stages de pratique accompagnée puis stages en responsabilité.
pour le remplacement
pas de recrutement de personnels sous contrat précaire (CDD appelé « stage »).
création immédiate de postes d’enseignants titulaires-remplaçants nécessaires.
pour couvrir les besoins en remplacements !
pas d’utilisation de stagiaires comme« moyen de remplacement ».
pour les étudiants inscrits au concours
aucun stage en responsabilité (CDD) avant la réussite au concours.
stage d’observation et de pratique accompagné nombreux et réguliers.
salaire au moins égal au SMIC pour les étudiants.
Moins 1000 euros …les étrennes de Châtel aux étudiants de M 2 !
30 % de baisse (de 3 000 à 2 000 euros) de la rémunération des étudiants de M 2 faisant des stages en responsabilité
(2 X 15 j) pour la préparation des épreuves orales ! Les M 1 de certaines académies, comme à Créteil, ne sont plus
concernés !
SUD revendique dans l’immédiat, avec les étudiants de M 2 mobilisés, le respect des engagements du rectorat :un
stage rémunéré à 3000E. Nous demandons la transformation de ces stages en responsabilité en stage de pratique
accompagnée .
Soutien aux étudiants ! Dans les établissements, refus des stages non rémunérés !
SUD revendique sur le fond une autre formation :
Les stages étudiants ne peuvent remplacer la formation alternée après la réussite du concours : Pour les professeurs
stagiaires, retour à un service face aux élèves ne dépassant pas le tiers du service total !
Abrogation de la mastérisation !
Construire une riposte
Le succès de la campagne de refus massif de
prendre des stagiaires, dans laquelle Sud
éducation a pris toute sa part, et la formation du
collectif Stagiaire Impossible, soutenu par un
certain nombre de syndicats montrent que les
choses bougent. Le Ministre doit entendre les
revendications de la profession et des stagiaires !
Sud éducation soutient pleinement les
revendications du collectif stagiaire impossible :
le rétablissement des emplois de stagiaires
supprimés, le retour à une véritable année de
stage permettant une alternance entre théorie et
pratique et une véritable formation
professionnelle.
des mesures d’urgence, pour permettre aux
actuels stagiaires de réussir leur entrée dans le
métier : un allègement de service ; pas plus d’un
tiers de service devant les classes ; une
formation renforcée sur le temps de service
assurée par des formateurs pour tous les
stagiaires, un dispositif particulier pour soutenir
ceux qui sont en difficulté ; l’harmonisation des
procédures de titularisation dans toutes les
académies, garantissant la transparence, l’équité
et les droits des stagiaires : pluralité d’avis,
respect des qualifications et des statuts de
chaque corps et contrôle des élus du personnel.
Au delà, faire barrage à la casse de l’école publique :
16 000 suppressions de postes sont prévues
dans l’Education nationale pour la rentrée 2011
alors que partout, les manques de personnels
sont criants. Cette politique touche au cynisme
quand on sait que le ministère attend pour la
rentrée prochaine une augmentation de plus de
60 000 élèves dans le second degré et qu’il
supprime près de 3 500 postes dans les écoles
pour accueillir 4 000 élèves supplémentaires. Et
c’est le même gouvernement qui vient d’octroyer
4 millions d’euros supplémentaire au budget de
l’enseignement privé !
Cette politique réaffirme le dogme libéral d’un
« toujours moins » de services publics et d’une
gestion des personnels sur le mode de
l’entreprise privée. Avec comme premières
victimes une majorité d’enfants des classes
populaires. Ceux qui opèrent de telles coupes
budgétaires n’ignorent rien de cela.
Face à cette politique, il paraît indispensable
d’organiser une riposte d’ensemble. Dans cette
logique, SUD éducation appelle à la mobilisation
de la maternelle à l’université pour stopper la
destruction de l’Ecole Publique
.
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