SUD Education Solidaires SUD Education 77
Membre de l'union académique SUD éducation, de la fédération SUD éducation et de l'union syndicale Solidaires

1er degré | 2nd degré | Agents (IATOSS, administratifs, ATRF) | Interprofessionnel | Notre journal | Pédagogie | Précaires et non titulaires | Santé et Handicap | Tous les personnels | COVID 19 | Réformes Lycée/Bac | Retraites |

Grève et AG départementale 2nd degré 93 jeudi 2 avril
Article publié le 30 mars 2015

L’appel de SUD éducation

Tract SUD éducation

Depuis cet automne, le gouvernement multiplie les déclarations dans le but de montrer que l’éducation, en particulier dans les quartiers populaires, est une « priorité », Le 19 novembre, la ministre dévoilait 9 mesures « chocs » pour la Seine-Saint-Denis, pour faire un contre-feu à l’indignation médiatique autour du recours massif aux contrac- tuel-le-s. En parallèle, elle vantait les mérites de la réforme de l’éducation prioritaire intiée par ses prédécesseurs, alors que celle-ci ne déployait aucun moyen supplémentaire. Et ce 21 janvier encore, le président déclare sans honte que « la priorité a été donnée à l’Éducation parce que la priorité doit être donnée à la lutte contre les inégalités ».

Mais une nouvelle fois, ces beaux discours ne résistent pas à l’épreuve des faits : et ceux-ci sont têtus, et cruels. Les dotations horaires globales pour la rentrée 2015 montrent que les moyens humains alloués à l’éducation sont toujours insuffisants dans le département. Les créations de postes dont se gargarise le ministère ne comblent pas la hausse démographique. La réforme de l’éducation prioritaire ne donne pas de moyens supplémentaires aux heureux élus de la grande loterie qui a donné lieu à la nouvelle carte. Et les heures nécessaires à financer la pondération des enseignant-e-s exerçant en REP+ - très nombreux dans le département - sont prises sur l’enveloppe globale de l’ensemble des établissements. Comble du cynisme : alors que la priorité est censée être donnée à la « lutte contre les inégalités », la DSDEN 93 supprime purement et simplement les heures des dispositifs « aide et soutien ».

Enfin, les heures EP1 issues de l’ancienne réforme RAR (Réseaux ambitions réussite) ont été supprimées : ce qui fait que parmi les établissements qui perdent le plus d’heures se trouvent... de nombreux REP+ ! C’est bien la preuve que le classement dans l’éducation prioritaire ne se traduit en rien par des moyens spécifiques. Et lorsque l’on demande des comptes à la DSDEN 93, on s’entend dire qu’il s’agit d’un « rééquilibrage territorial » : autrement dit un nivellement des moyens par le bas, et donc une casse pure et simple de l’éducation prioritaire.

Le 24 mars a eu lieu une manifestation des établissements
mobilisés pour leur DHG devant le Ministère. Réunis en Assemblée générale, 18 établissements appellent à la grève la semaine du 30 mars, et en particulier le 2 avril !

SUD éducation revendique :

  • Des DHG à hauteur des besoins
  • Une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire
  • Des établissements à taille humaine
  • Des moyens vie scolaire, santé et sociaux largement abondés

Les établissements mobilisés appellent à la grève dans le 93 la semaine du 30 mars, et à une journée de grève forte le 2 avril
Grève dans le 93 Assemblée générale à 17h le 2 avril Bourse du Travail de Saint-Denis, 10-11 rue Génin, métro Saint-Denis Porte de Paris (ligne 13).


L’appel de l’intersyndicale 93 SUD, CGT, SNES, SNEP
Tract SUD, CGT, SNES, SNEP

Mobilisons-nous pour des DHG à hauteur des besoins !

La préparation de la rentrée 2015 montre qu’une fois encore, les annonces gouvernementales sur la « priorité à l’éducation » et la « refondation de l’éducation prioritaire » ne sont que de vains mots. En effet, elles ne passent pas l’épreuve des dotations horaires globales (DHG) que voient arriver les établissements de Seine-Saint-Denis : baisse des enveloppes globales, remise en cause des seuils historiques du 93, suppression des heures aide et soutien sur l’ensemble du département, suppression des anciennes heures RAR dans des établissements classés REP+, financement par les établissements des pondérations...

A l’appel des établissements mobilisés le 12 mars soutenus par l’intersyndicale CGT Educ’action 93, SNEP-FSU 93, SNES-FSU 93, Sud éducation Créteil, plus de 200 personnes, parents et enseignants, ont manifesté jusqu’au ministère le 24 mars. Des occupations d’établissements, des journées « collège désert », des actions médiatiques ont eu lieu depuis plusieurs semaines dans différentes villes, et d’autres sont prévues.

Certains établissement ont d’ores et déjà voté des journées de grève reconductible la semaine du 30 mars pour mobiliser les établissements et écoles par voisinage, et se retrouveront en assemblée générale le jeudi 2 avril.

L’intersyndicale CGT Educ’action 93, SNEP-FSU 93, SNES-FSU 93, Sud éducation Créteil soutient les établissements mobilisés et revendique :

  • le respect des seuils
  • l’abaissement du nombre d’élèves par classe
  • l’ouverture immédiate de toutes les divisions pour faire face à la hausse démographique
  • le respect des horaires réglementaires en LP
  • des modalités de titularisation pour tous les précaires
  • le retour des heures 93 dans tous les établissements et toutes les divisions
  • la mise en place d’un plan de rattrapage et de développement pour créer tous les postes nécessaires (rattrapage sur les fermetures des années 2002 à 2012, rattrapage lié à l’évolution démographique, développement pour abaisser les effectifs)

L’intersyndicale 93 appelle l’ensemble des collègues à se réunir en AG d’établissement, à formuler leurs revendications et à se mobiliser pour une DHG à la hauteur des besoins.

L’intersyndicale 93 soutient les établissements qui seront en grève la semaine du 30 mars, en particulier le 2 avril.
Elle met à disposition des grévistes une salle à la Bourse du travail de Saint-Denis jeudi 2 avril à 17h pour une Assemblée générale pour discuter des suites de la mobilisation (9-11 rue Génin, métro Saint-Denis Porte de Paris).