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Education Prioritaire - Ecoles, collège, lycées de l’académie de Créteil
Article publié le 24 novembre 2014

( Pour consulter la liste des établissements REP/REP+ à la rentrée 2015 : http://www.sudeduccreteil.org/Classement-des-etablissements-REP.html)

Education Prioritaire - Novembre 2014

Ca y est, les écoles et collèges de l’académie découvrent en ce moment leur classement - ou non - dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP) issus de la réforme en cours. Que votre réseau soit déclassé, classé REP ou REP +, ce quatre pages de SUD éducation Créteil vous donne quelques repères pour vous positionner face à cette réforme, quelques point sur lesquels rester vigilants quant à son application et... des arguments pour mobiliser les collègues pour formuler des revendications et demander une autre éducation prioritaire !

Quelques rappels sur l’élaboration de la réforme de l’éducation prioritaire

Cette réforme avait été élaborée au cours du début du mandat Peillon, dont les services avaient fourni des conclusions explicites au sein d’un « rapport diagnostic » au cours de l’été 2013. Ce rapport était formel : le nombre d’élèves par classe n’influe pas sur les apprentissages, la réussite des élèves ne dépend pas des moyens affectés. Non, au contraire, tout est question de pédagogie, et l’explication des difficultés de l’éducation prioritaire est donc que les professionnels qui y exercent fournissent un travail non adapté. Ce rapport a été transmis à l’ensemble des personnels par le biais des chefs d’établissements et IEN, dans le but de construire une « concertation » à l’automne 2013 devant aboutir aux « assises » de l’éducation prioritaire en décembre 2013. Ces concertations, aux conclusions tirées d’avances, ont été mal accueillies par nombre de collègues qui en ont profité pour formuler leurs revendications, axées généralement autour des moyens, des effectifs par classe et de la baisse du temps de travail. Las ! Le 16 janvier, le ministère annonçait ses 14 mesures « choc », analysées en détail par SUD éducation Créteil, et dont les recettes étaient bien connues : tout-numérique, contractualisation de moyens, valorisation de projets et d’équipes dynamiques, école du socle, renforcement d’une hiérarchie intermédiaire... La seule avancée promise, la décharge de temps de service, était au final réservée à 1/3 des réseaux, les futures REP+ : et encore, il fallait se montrer attentif à ce qui nous serait demandé en échange (voir page 4). Une réforme sans moyens, voilà ce qu’était devenu ce chantier de la refondation Peillon : 350 millions d’euros alloués, et encore par redéploiement sur les budgets de l’éducation nationale.

Le 5 juin 2014, après que 9 réseaux ont été désignés « préfigurateurs » REP + pour la rentrée 2014, une circulaire cadrait encore plus la réforme, en insistant lourdement : « la réforme est avant tout pédagogique »...

Votre situation à la rentrée 2014, et les perspectives de mobilisation

Trois cas de figure peuvent se présenter au réseau dans lequel vous exercez :
1.Votre réseau a été déclassé. L’argument des services est de mettre en cause l’évolution socio-économique du secteur d’affectation, le classement étant effectué à partir des critères de la politique de la ville. Or, dans les quartiers gentryfiés du départements touchés par le déclassement, comme certains quartiers de Montreuil, on sait bien que les élèves des familles CSP+ ne sont pas nécessairement scolarisés dans l’école ou le collège public de secteur. Les critères choisis doivent donc être rééxaminés à cette lumière : contactez SUD éducation Créteil pour appuyer votre mobilisation, par exemple lors d’HMI ou d’accompagnement en audience à la DSDEN.

2. Votre réseau est classé REP : vous n’aurez pas droit à la mesure phare de la réforme - et pourtant contestée - la pondération de 1,1 sur le temps de service. C’est une injustice flagrante, d’autant que les acquis de l’éducation prioritaire dans le département (effectifs par classe, taux d’encadrement vie scolaire) risquent d’être remis en cause dès les prochaines DHG.

3. Votre réseau est classé REP+ : vous aurez droit à la fameuse pondération. Il faudra être très vigilants au fait qu’elle ne soit pas troquée contre des réunions à répétitions qui ne servent qu’à discuter de projets élaborés par la direction ! Cette pondération libère un temps qui doit pouvoir être utilisé librement (travail en équipe, lien avec les parents, avec les services santé-sociaux...) conformément à la circulaire du 5 juin 2014. Voir en détail notre argumentaire p.4. Par ailleurs, en REP comme en REP+, on peut constater une absence quasi-complète des rares moyens supplémentaires promis : voir notre état des lieux p. 2 et 3.

Les 14 mesures de l’éducation prioritaire : où en est-on ?

À l’heure où les collègues découvrent le classement de leur école ou collège, il est urgent de dresser un bilan des 14 mesures de l’éducation prioritaire telles qu’elles ont été présentées encore récemment le 23 septembre. Pour cela, on peut se baser sur l’expérience des réseaux préfigurateurs REP + de l’académie, à travers laquelle on voit que les annonces, déjà extrêmement maigres en termes de moyens, ne sont pas appliquées pour la plupart, ou alors mal. Une fois encore, SUD éducation appelle l’ensemble des collègues de l’éducation prioritaire à se réunir pour formuler leurs revendications sur l’éducation prioritaire, en se basant sur l’expérience récente de l’application de cette réforme. Pour étayer vos revendications, voici un état des lieux par SUD éducation, avec nos revendications.

Education Prioritaire - Novembre 2014

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