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Evaluations de CM2 : remise en cause du droit de grève
Article publié le 18 janvier 2011

Communiqué de SUD éducation Créteil

Un enseignant de l’école Joliot Curie de la circonscription d’Aubervilliers 1, en grève pour protester contre les évaluations de CM2, a appris qu’il serait remplacé par une conseillère pédagogique pour la passation des évaluations. Cette dernière s’est rendue dans l’école, ce matin, sans succès (2 élèves présents).

Nous considérons que c’est une remise en cause flagrante et délibérée du droit de grève, contraire à la législation en vigueur.

Nous constatons que l’IEN est très prompte à remplacer un enseignant gréviste alors que les remplacements d’enseignants absents sur plusieurs jours ne sont pas assurés et ce, depuis le début de l’année scolaire.

Nous rappelons que la fédération Sud éducation a déposé un préavis de grève pour les journées des 17, 18, 20 et 21 janvier, pour couvrir tous les enseignants qui refusent de faire passer les évaluations de CM2 et tous ceux qui s’associent à cette action afin de mettre en échec la passation des évaluations.

Nous nous opposons aux évaluations de CM2 car :

elles ne servent toujours pas au diagnostic des difficultés des élèves,

elles ne constituent pas un outil professionnel au service de la réduction des difficultés scolaires,

servent à légitimer les dispositifs d’aide individualisée (stage de remise à niveau, aide personnalisée) largement contestés dans la profession,•

elles contribuent à la standardisation pédagogique de nos pratiques de classe, notre liberté pédagogique étant toujours un peu plus restreinte,

l’ annonce d’un troisième codage l’année précédente pour « absence de réponse » ne changeant rien au fond du problème,

le versement de la prime de 400 euros divise les personnels et instaure une individualisation des salaires qui va à l’encontre de l’augmentation générale des salaires que nous défendons.

Ce pilotage par l’évaluation fait peser une menace lourde sur le système éducatif, en instaurant un outil de mesure des résultats qui permet une concurrence entre les écoles et, à terme, avec la disparition de la carte scolaire, la transformation de l’école en un vaste marché.

Nous demandons à l’IA du 93 de veiller à ce que cette remise en cause du droit de grève ne se reproduise plus.

Créteil le 17 janvier 2011