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Les prochaines assemblées générales
Publication légale des comptes
Penser un monde sans oppressions
Au sommaire :
1 édito
2 3 Échos des établissements...
4 7 Cas d’école...
Compte-rendu de la CCP Vie scolaire
Suppressions de postes : le jeu de massacre continue !
Mutations intra 2010… à l’heure de la masterisation
Directive “Temps de travail” du Conseil Général 94
8 13 Les Luttes
La lutte continue dans le 93 !
Le « patron voyou » et le « sans-papiers éjectable » Un cas emblématique
Nous n’acceptons pas...
Grève à l’hôpital Avicennes
Pour le maintien des RASED
14 20 ‘Nalise
De la souffrrance au travail
Le gouvernement “grand absentéiste” à l’école des Droits de l’Enfant
Mouvement de contestation contre la politique éducative du
gouvernement en Seine Saint-Denis : apparences et réalités
Retraites : Fortes inégalités entre les femmes et les hommes
Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites
21 Note de lecture
Main basse sur l’école sur l’école publique
22Bulletin d’adhésion
23Menu du SUD...
Supplément spécial mastérisation
Edito
Malgré l’extension des grèves de février à avril dans l’académie et en
Île-de-France, le mouvement contre la “politique éducative” du
gouvernement n’a pas connu d’amplification nationale. On ne peut nier
les disparités de mobilisation d’une région à l’autre et de coordination
entre les différents secteurs de l’Éducation, mais l’absence de
mobilisation unitaire nationale au-delà de la journée 2nd degré du 12
mars a gravement pénalisé le mouvement. SUD Éducation a été la seule
organisation syndicale à proposer de repartir en grève nationale lors de
l’intersyndicale du 18 mars : faute d’une volonté intersyndicale de
continuer la lutte, la mobilisation autour de la grève
interprofessionnelle du 23 mars s’est éteinte.
Pourtant, les attaques contre l’Éducation et les services publics sont
d’une violence inédite (p.21). Nos revendications sont toujours
d’actualité (pp.10 et 11). Elles portent sur la restitution des postes
supprimés ces dernières années (p. 6) – des saignées analogues frappent
tous les services publics, les hôpitaux au premier chef (p.11) – et la
garantie de remplacements effectifs ; le refus de la masterisation qui
accroît la précarité (pp.4 et 5) et détruit la formation ; ou encore,
dans le premier degré, la restauration des RASED (pp.12 et 13) ; au
lycée, le refus d’une réforme imposée à marche forcée.
Dans l’Éducation nationale, tous les personnels voient leurs conditions
de travail se dégrader. La question de la souffrance au travail se fait
très sensible (p.14). Ainsi, les personnels TOS, désormais gérés par les
collectivités territoriales, se voient appliquer des directives qui
contreviennent à leurs acquis en matière de temps de travail (p.7). La
souffrance au travail affecte brutalement tous les secteurs du public et
du privé. Les événements de France Télécom nous en ont administré
l’amère démonstration.
Avant de tirer un bilan national de la contestation des personnels de
l’Éducation nationale contre les réformes destructrices à l’œuvre, il
faut rappeler que, localement, des luttes ont bien eu lieu, pour
certaines victorieuses, pour d’autres toujours en cours (pp.2-3 et 8).
Les collègues de SUD Éducation s’y sont largement investis et continuent
à se battre aux côtés de tous les personnels. Nous avons aussi commencé
à faire l’analyse de ces luttes, leur organisation, leurs perspectives
et leurs limites (pp.16 à 19).
Les combats à mener ne peuvent se réduire aux enjeux propres à
l’Éducation : les travailleurs sans-papiers se battent aussi pour leurs
droits. Là encore, les camarades de SUD Éducation et de tout Solidaires
sont à leurs côtés pour obtenir leur régularisation.
De fait, ce gouvernement n’a de cesse de s’attaquer aux intérêts de la
population et des travailleurs. Qu’ils soient sans papiers (p.9) ou
qu’il s’agisse d’enfants (p.15) : le gouvernement les flique et les
fiche. Dans le même temps, Charles Pasqua, pourtant reconnu coupable de
détournement de fonds, de versement de pots-de-vin pour l’obtention de
marchés, d’utilisation de son influence politique dans le même but, n’a
écopé que d’un an avec sursis.
Enfin le nouveau coup de massue de la réforme des retraites (pp.19-20)
va être asséné par le gouvernement aux salariés. Là encore, les classes
populaires et les classes moyennes vont trinquer. Les dirigeants ont
choisi la manière de financer le système : nous faire travailler plus et
plus longtemps plutôt que de taxer les profits colossaux dégagés depuis
des décennies par les plus grandes entreprises de ce pays !
Jusqu’où laisserons-nous détruire les emplois publics, les protections
sociales, les libertés ? En Grèce, la prétendue nécessité économique nous
montre son vrai visage : quand la gestion néo-libérale et la spéculation
internationale mènent à la banqueroute, c’est le peuple grec qui paye
l’addition. Allons nous aussi attendre de voir nos salaires diminuer ?