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Non aux dégradations des conditions d’apprentissage dans le 94 !
Article publié le 27 janvier 2015

Les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves n’ont cessé de se détériorer dans le département.

Courrier Intersyndical DASEN 30 janvier

Le SNUDI-FO 94, le SNUipp-FSU 94, le SE-UNSA 94, la
CGT Educ’action 94, SUD Education 94

A
Madame l’Inspectrice d’Académie du Val-de-Marne
Directrice des Services départementaux de l’Education Nationale

Créteil, le 21 janvier 2015

Madame l’Inspectrice d’Académie,

Suite aux différents échanges que nos organisations ont pu avoir avec vous, nous souhaitons vousaffirmer notre attachement à certains principes construits avec la profession dans le département dans l’intérêt des élèves et des écoles :

•Maintien des normes appliquées dans le département pour ouvrir les classes

•Maintien des normes appliquées dans le département pour les décharges de direction

•Une carte de l’éducation prioritaire adaptée aux besoins du département et non à un numérus clausus fixé par le ministère

Les conditions de travail n’ont cessé de se détériorer dans le département, notamment en ce qui concerne les effectifs dans les classes, quel que soit le classement de l’école.
Nous insistons sur la nécessité d’abaisser le nombre d’élèves dans toutes les classes ; il est indispensable que le Val de Marne obtienne une enveloppe budgétaire qui prenne en compte la hausse démographique cumulée sur plusieurs années.

La suppression de postes cumulée sur plusieurs années alors que les effectifs augmentaient – tout ceci avant la rentrée de septembre 2012 -, n’a pas été compensée par les dotations pour septembre 2013 et septembre 2014 qui s’inscrivent aussi dans un accroissement de la population scolaire et avec la mise en place de la loi sur la Refondation de l’école.

De plus, comme plusieurs représentants du personnel l’ont souligné lors du dernier CTA du 15/01, nous constatons que le nombre d’enseignants titulaires est en baisse dans notre département (-250 depuis 3 ans), comme dans toute l’académie (-408), alors que le nombre d’élèves scolarisés est lui en augmentation ; ce qui induit un recrutement de plus en plus important de contractuels qui n’ont pas de formation professionnelle initiale.

Ce double constat ne peut que rendre les conditions de travail plus difficiles encore et, dans le même temps, diminuer l’attractivité de notre département pour les collègues entrés dans le métier ou projetant dedevenir professeur des écoles.

Pour un travail de meilleure qualité, pour améliorer les résultats des élèves, il faut diminuer le nombre d’élèves dans les classes.En ce qui concerne les décharges de direction, vous avez annoncé la convocation d’un groupe de
travail à ce sujet le vendredi 30 janvier. Au vu des nombreuses demandes institutionnelles et du climat difficile à gérer dans les écoles, ensemble, nous tenons à vous faire part de notre opposition unanime, à toute dégradation des conditions de travail des directeurs et à toute remise en cause des normes départementales : ils ont besoin de temps pour répondre aux différentes sollicitations et effectuer les tâches qui leur incombent, quel que soit le classement de leur école.

Nous n’acceptons pas de rentrer dans une discussion sur la modification des
normes départementales de décharge de direction qu’à la condition qu’il s’agisse d’améliorer l’existant et refusons par avance tout redéploiement de moyens qui tendrait à retirer à certaines écoles ce qui est nécessaire pour assurer leurs missions.

Nos organisations agiront à tous les niveaux pour obtenir les moyens nécessaires pour couvrir les besoins des écoles et vous demandent aussi d’intervenir en ce sens auprès du Ministère, au vu des difficultés croissantes du département.

Enfin, nous ne renonçons pas au classement en éducation prioritaire des écoles qui présentent les mêmes difficultés que celles qui ont été retenues par la rectrice. Et dans l’immédiat, nous demandonsqu’elles puissent fonctionner dans les mêmes conditions que celles qui le seront (application des normes de décharge départementales appliquées actuellement en éducation prioritaire et des seuils
d’ouverture de 23,5 en élémentaire et de 25 en maternelle).

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Madame l’Inspectrice d’Académie, en l’assurance de notre profond respect et de notre attachement à un service public de qualité.