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PES : Qui peut le plus fait le moins, et inversement !
Article publié le 13 décembre 2010

La contre-réforme visant à transformer radicalement la
formation des enseignants de l’Education Nationale
n’est plus un secret : elle est effectivement une catastrophe
 ! Dans l’Académie de Créteil, et plus particulièrement
dans le département de Seine-Saint-Denis,
les conditions d’application de cette « réforme » sont
particulières et il est urgent de les dénoncer.

Qui peut le plus fait le moins :
le point de vue de l’Etat

Faut-il rappeler que les mesures liées à la RGPP
(Révision générale des politiques publiques : le nonremplacement
d’un fonctionnaire sur deux partant en
retraite) ont, depuis des mois, mis à mal le service
public d’Education dans notre pays ? Sud Education
n’a de cesse de lutter contre ces décisions gouvernementales
irresponsables : manque criant de personnels
titulaires, disparition programmée des personnels
RASED, externalisation du traitement des difficultés
scolaires en dehors des temps de classe (Aides
Personnalisées, Stages de remise à niveau pendant les
vacances), fichage des élèves (Base-Elèves), mise en
place des Nouveaux Programmes 2008, Evaluations
Nationales, installation de la précarité dans les écoles
(EVS, AVS, étudiants embauchés pour effectuer des
missions de remplacement dans les écoles), non respect
de la législation quant à la scolarisation des élèves en
situation de handicap, désengagement de l’Etat dans le
financement des structures d’accueil pour les élèves
à besoins spécifiques…

Enseignants, parents, élèves, tous les acteurs de la
communauté éducative souffrent de cette situation.
La transformation du recrutement et de la formation
des enseignants, dernière « contre-réforme » en date vient
ajouter de graves conséquences sur les conditions de
travail pour les enseignants, sur les conditions
d’apprentissage sur les élèves.

Plus que jamais, la garantie d’un Service Public
National d’Education est remise en cause. Alors que
l’Etat devrait faire de l’Education de ses futurs citoyens
une priorité nationale, le gouvernement Sarkozy n’a de
cesse d’en briser les fondements. Alors que l’académie
de Créteil accueille un nombre important d’élèves en
difficulté, les moyens se réduisent, accentuant les
écarts et les chances de réussite de nos élèves.
Plus particulièrement, en Seine-Saint-Denis (tout
comme en Guyane), les décisions relatives à l’application
de la réforme de la formation des maîtres sont
scandaleuses ! Les Professeurs des Ecoles Stagiaires
(PES) ont été, pour une large partie d’entre eux, mis
en responsabilité de classe dès le 2 septembre, sans
aucune formation !

Qui peut le moins fait le plus :
le point de vue des enseignants.

La situation des PES, particulièrement en Seine-Saint-
Denis est intolérable : pour eux, pour les élèves mais
aussi pour les collègues titulaires dans les écoles.
Du point de vue des PES, la situation est intenable :
emploi du temps chargé, isolement parfois dans les
écoles, pas de suivi tel qu’il avait été annoncé dans certains
cas, pressions pédagogique et institutionnelle aléatoires
selon les formateurs ou les IEN, conditions de titularisation
opaques… Le quotidien de ces « enseignants
en formation » provoque une évidente souffrance au
travail. Certains ont d’ailleurs déjà démissionné.
PES : Qui peut le plus fait le moins, et inversement !
Urgence pour les stagiaires
Abrogation de la réforme de la