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Article publié le 16 novembre 2009

Les élèves ont fait ce mois-ci leur rentrée scolaire.

Parmi leurs interrogations, certaines se retrouvent quelles que soient les établissements : "Elle n’est plus là, Sarah ?"
Et bien non, Sarah n’est plus là. Le Principal n’a pas souhaité la reconduire.
En d’autres termes, Sarah se retrouve sans emploi, pour avoir fait grève, pour avoir été trop souvent malade, pour avoir contesté la gestion de l’établissement, pour avoir eu le tort de se syndiquer. Ou tout simplement parce que Sarah n’arrivait pas à vivre avec 550 euros de salaire par mois.

Les conditions de travail des Assistants d’éducation illustrent tout à fait les effets immédiats de la libéralisation de l’école.
Embauchés la plupart du temps en CDD d’un an, à l’issue duquel la non reconduction peut se faire sans aucun motif, les personnels de vie scolaire sont devenus, avec la réforme du statut des MI-SE, des employés
sous l’autorité directe d’un patron, le chef d’établissement.

Parmi les personnels les plus exposés, les Assistants d’éducation assurent pourtant le lien entre les élèves et l’établissement, et sont attachés au respect des règles de vie. Mais le sous-effectif chronique prive les Vies Scolaires d’un travail pédagogique avec les élèves qui pourrait s’avérer bien plus utile que n’importe quel portique de sécurité ou de fouille au corps. Malgré cela, les assistants d’éducation et autres auxiliaires de vie scolaire ne reçoivent ni formation ni rémunération à la hauteur de leurs engagements, notamment au niveau de la prime ZEP qu’ils sont les seuls personnels à ne pas percevoir
dans les établissements et les écoles !

Entre financer les banques ou investir dans la qualité d’encadrement des élèves, le gouvernement a donc choisi. Aux milliers de suppressions de postes, nous devons donc ajouter la précarisation des conditions d’emploi et de travail des personnels de Vie Scolaire, avec l’augmentation des contrats de moins d’un an en cette rentrée 2009. Tout cela se faisant encore et toujours aux dépends de l’éducation des élèves.

Les statuts, dans lesquels le ministère a réussi à inclure toutes sortes de missions, font des Assistants d’éducation de véritables hommes et femmes à-tout-faire : surveillance et encadrement des élèves, aide à l’étude et à l’accès aux nouvelles technologies, animation des activités culturelles et sportives, aide à l’intégration des élèves en situation de handicap, appui aux personnels enseignants pour l’accompagnement éducatif, appui aux documentalistes, encadrement des sorties scolaires, participation au dispositif École Ouverte... toujours plus de missions pour toujours moins de reconnaissance !

N’attendons pas que le gouvernement nous accorde le droit de réagir !

À nous également de rompre la division artificielle entre professeurs, personnels TOS et vie scolaire : c’est en nous battant dans l’unité que nous serons plus fort ! Organisons-nous collectivement pour faire savoir que les
"pions" font aussi partie des équipes.