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Peillon, Hamon... c’est toujours non !
Article publié le 8 mai 2014

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Assouplissement du décret rythmes?

Les annonces d'assouplissement de Benoît Hamon concernant l'application du décret rythmes sont loin de rassurer. Le point fondamental, la territorialisation et la rupture du cadre national de l'école primaire, reste au cœur de la réforme, voire en sort renforcé.

Dans le meilleur des cas, elles peuvent être comprises comme un moyen de ne rien faire tout en satisfaisant les quelques villes susceptibles d'être concernées, comme Les Lilas.

Aggravation des pires aspects du décret

Dans le pire des cas, on peut constater une attaque fondamentale contre notre statut, avec une nouvelle tentative d'annualisation rampante : la diminution de la semaine d'une heure, dont on voit mal l'impact sur l'amélioration des rythmes scolaires, aura pour effet de diminuer les vacances d'une semaine et demie (36 heures), au gré des communes. Certes, cela se situe toujours dans un cadre « expérimental ». Néanmoins, quel choix pour les enseignants concernés de refuser cette remise en cause du statut ? Et quid des mutations, n'est-ce pas la généralisation des postes fléchés qui se profile?
Le bénéfice pour nous-mêmes et pour nos élèves apparaît douteux, en revanche on saisit bien l'intérêt des villes à transférer les charges d'une semaine et demie de centres de loisirs sur l'Education nationale. Dans un contexte budgétaire restreint avec la baisse importante de leurs dotations, on peut craindre l'effet d'aubaine.

L'alibi des rythmes encore davantage écorné

En ce qui concerne la possibilité de concentrer les activités périscolaires sur une après-midi, c'est l'objet affiché de la réforme, à savoir les rythmes scolaires, qui est mis en cause. Cela aboutira à maintenir trois journées complètes, comme actuellement (!), plus deux matinées. Implicitement, cela reconnaît l'inanité du décret rythmes. Et là encore, l'intérêt des communes apparaît en revanche plus clairement, puisque cela leur permet de faciliter considérablement l'organisation des activités périscolaires. Les possibilités de disparités entre communes sont de plus en plus massives, tandis que les projets collectivité-école(s) élargissent la voie vers l'autonomisation des écoles à l'intérieur d'une même commune.

Assouplissement, non: abrogation!

Ces « assouplissements » ne répondent donc aucunement à nos préoccupations, mais cherchent uniquement à calmer la fronde des maires, au détriment de l'école.
SUD Education dénonce donc plus que jamais une réforme sans moyens, où la question des rythmes scolaires apparaît de plus en plus clairement comme absente, tandis que celle de la territorialisation constitue un enjeu central. Les modifications du ministre Benoît Hamon révèlent crûment que l'accroissement du pouvoir des villes est au cœur de la réforme, non la scolarité et moins encore les rythmes scolaires.