SUD Education Solidaires SUD Education 77
Membre de l'union académique SUD éducation, de la fédération SUD éducation et de l'union syndicale Solidaires

1er degré | 2nd degré | Agents (IATOSS, administratifs, ATRF) | Interprofessionnel | Notre journal | Pédagogie | Précaires et non titulaires | Santé et Handicap | Tous les personnels | COVID 19 | Réformes Lycée/Bac | Retraites |

Questions de vocabulaire : définitions
Article publié le 7 février 2013

Questions de vocabulaire

1)hétérosexisme et homophobie

a)Définition d’ « hétérosexisme » :

Louis-Georges Tin : « L’hétérosexisme peut être défini comme un principe de vision et de division du monde social, qui articule la promotion exclusive de l’hétérosexualité à l’exclusion quasi promue de l’homosexualité. Il repose sur l’illusion téléologique selon laquelle l’homme serait fait pour la femme et surtout la femme pour l’homme, intime conviction qui se voudrait le modèle nécessaire et l’horizon ultime de toute société humaine. »

« En attribuant à l’hétérosexualité le monopole de la sexualité légitime, cette sociodicée remarquable a pour effet, sinon pour but, de proposer par avance une justification idéologique des stigmatisations et discriminations que subissent les personnes homosexuelles. »

b)Définition d’ « homophobie » :

Selon le site d’SOS-Homophobie :

« Le terme homophobie, apparu dans les années 1970, vient de homo, abréviation de "homosexuel", et de phobie, du grec phobos qui signifie crainte. Il désigne les manifestations de mépris, rejet, et haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l’être. Ce n’est pas une construction étymologique puisque homo ne renvoie pas au radical grec.

Est ainsi homophobe toute organisation ou individu rejetant l’homosexualité et les homosexuel-le-s, et ne leur reconnaissant pas les mêmes droits qu’aux hétérosexuel-le-s. L’homophobie est donc un rejet de la différence, au même titre que la xénophobie, le racisme, le sexisme, les discriminations sociales, liée aux croyances religieuses, aux handicaps, etc. »

c)Comparaison des termes « homophobie » et « hétérosexisme »

Le mot « homophobie » a acquis une grandre audience, qui s’étend même à l’école et aux cours de récréation.
Sorte de progrès. A le mérite de parler rapidement à beaucoup de gens.
Pourtant : limite (voir campagne présidentielle et position de Nicolas Sarkozy)

C’est pourquoi, je préfère le terme d’hétérosexisme, même si le risque est d’euphémiser la violence homophobe.

Le concept a le mérite de distinguer deux réalités bien souvent confondues. Comme le note Éric Fassin, cité par LG Tin : « l’usage actuel hésite entre deux définitions fort différentes. La première entend la phobie dans l’homophobie : il s’agit du rejet des homosexuels, et de l’homosexualité. Nous sommes dans le registre, individuel, d’une psychologie. La seconde voit dans l’homophobie un hétérosexisme : il s’agit cette fois de l’inégalité des sexualités. La hiérarchie entre hétérosexualité et homosexualité renvoie donc plutôt au registre, collectif, de l’idéologie . ».

Dès lors distinction intéressante.

Permet de parler des gens qui disent ne pas être homophobes, et qui sont pourtant opposées à l’égalité des droits. => permet de creuser, de voir à quel point une personne est tolérante/intolérante.

2)Orientation sexuelle et identité de genre

Distinction très importante.

Site d’Amnesty :
« L’orientation sexuelle englobe l’identification, les inclinations, les pratiques et les désirs sexuels. L’orientation sexuelle peut avoir pour objet des personnes du même sexe ou de sexe différent (orientation homosexuelle, hétérosexuelle ou bisexuelle).

L’identité de genre se rapporte à l’interaction complexe entre le sexe physique et le rôle social et, plus spécifiquement, à la manière dont une personne se définit par rapport à la masculinité ou à la féminité (catégories sociales de genre). Il peut exister une divergence entre l’identité de genre d’une personne, qui est une perception subjective, et ses caractéristiques sexuelles ou physiologiques. »

Séparer les deux premet de « débroussailler » les préjugés : les lesbiennes masculines ; les homo efféminés.

3)LGBT

Wikipédia :

« LGBT est le sigle de « Lesbian, Gay, Bisexual and Transgendered people » et adapté en français en « Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres ». Il est parfois complété par la lettre I pour intersexués, et/ou, encore plus rarement, par la lettre Q pour queer .
Il permet par un terme plus inclusif qu’homosexuel, de désigner un large groupe d’institutions, d’organisations et d’individus très divers, œuvrant dans le même sens.

Signification de chaque terme

Chaque lettre du sigle est employée pour se rapporter à un groupe et à la communauté culturelle qui l’entoure. Il ne faut pas entendre « communauté » dans le sens de « groupe ayant une vie sociale semblable », mais simplement dans le sens de « groupe d’individus subissant une pression sociale similaire ».
Lesbianisme

Article détaillé : Lesbianisme.

Le lesbianisme se réfère à des femmes affectivement et sexuellement attirées par des femmes.

Gay

Article détaillé : Gay.

Gay se réfère aux hommes exclusivement attirés affectivement et sexuellement par d’autres hommes, et donc plus généralement à la communauté homosexuelle masculine.
Dans l’utilisation courante du terme, il peut également qualifier les femmes attirées affectivement et sexuellement par d’autres femmes.

Bisexuel

Article détaillé : Bisexualité.

Bisexuel se réfère aux personnes qui sont attirées affectivement et/ou sexuellement par les femmes et par les hommes.

Trans

Articles détaillés : Transgenre et Transsexualisme.

Le préfixe Trans- est généralement employé comme terme générique pour désigner les « gens qui estiment que le genre auquel ils ont été assignés (habituellement à la naissance) est une description fausse ou inachevée d’eux-mêmes ».

Dans cette définition se trouvent un certain nombre de sous-catégories comme les transsexuel(le)s, les transgenres et parfois les genderqueers (voir aussi travestissement).

Également, même si l’identité de nombre de personnes intersexuées ne correspond pas aux stéréotypes traditionnels en matière de sexe et de genre, de nombreuses personnes intersexuées rejettent vigoureusement toute assimilation de leur forme d’identité à la forme « trans ». De la même manière ces groupes rejettent vigoureusement toute forme d’assimilation des parcours trans à une identité de type intergenre. Ils ressentent cela comme un abus de pouvoir et comme une invasion de leur propre identité.

Histoire

Jusqu’à la fin de la révolution sexuelle des années 1960, il n’y avait aucun terme largement connu pour décrire les personnes de ces groupes autres que les termes dérogatoires employés par la communauté hétérosexuelle.
Alors que les mouvements commençaient à s’organiser pour les droits des homosexuels, le besoin s’est fait sentir de trouver un terme plus positif et d’autodésignation pour s’affranchir des normes hétérosexuelles.

Tandis que les femmes homosexuelles se forgeaient leur propre identité autour du terme « lesbiennes », les homosexuels masculins ont voulu se détacher de cette appellation à l’image négative et médicale et l’ont donc remplacé par « gay » (principalement dans les pays anglo-saxons et en France pendant la seconde moitié des années 1990).

Les termes « gay » et « lesbiennes » ont alors eu une certaine influence pour la reconnaissance de ces catégories, dont ont voulu profiter les transsexuels et les bisexuels. Mais de nombreux homosexuels (hommes et femmes) rejetaient les trans et les bis, accusant les premiers de déjouer les stéréotypes et les seconds d’être des homosexuels trop effrayés de faire leur coming-out.
On ne parlera de « communauté Lesbienne, Gay, Bi et Trans » unifiée que dans les années 1990, une fois trouvé le respect mutuel entre les communautés.

Le terme « LGBT », utilisé à la fois comme substantif et comme adjectif invariables, est alors devenu de plus en plus commun et il a été adopté par la majorité des groupes lesbiens, gays, bisexuels, et trans, mais également par les médias et certaines institutions.

Le terme continue tout de même de faire débat dans la mesure où il est principalement utilisé pour des questions concernant des gays et des lesbiennes. Les mots allosexuel et altersexuel constituent des alternatives.

Autres termes associés

Beaucoup de variantes existent, les plus communes comportant un « Q » pour « Queer », un « A » pour « Asexuel » ou « Anthrosexuel », « I » pour « Intersexué », ou un « P » pour « Pansexuel » ou « Polyamoureux ». Pour éviter ce sigle à géométrie variable, les termes « allosexuel » et « altersexuel » sont parfois utilisés. Dans le "Guide des activistes sur les Principes de Jogjakarta" pour les activistes et les défenseurs des droits de l’homme le terme "LGBTI" est toujours utilisé1.

Intersexué

Article détaillé : Intersexuation.

Parfois inclus par la lettre « I » dans le sigle LGBTI.
Sont dites intersexuées des personnes dont le corps ne correspond pas aux normes rigides selon lesquelles les hommes et les femmes sont définies. Les différences peuvent être génétiques, phénotypiques (physiques) ou les deux. Le terme « hermaphrodite » ne se réfère qu’à un cas particulier d’intersexuation, celui de personnes dont le corps peut produire à la fois des spermatozoïdes et des ovules féconds (environ 1 personne sur 20 000). Dans beaucoup de cas, la ligne entre l’intersexe et le transgenre est complexe, et quelques individus ont adopté les deux classifications. Il existe aussi le terme « intergenre » qui équivaut à androgyne, qui décrit une identité de genre ni entièrement masculine ni entièrement féminine, tout comme l’intersexuation indique la même chose pour le corps.

Asexuel

Article détaillé : Asexualité.

Ce terme représenté par la lettre « A », parfois incluse dans le sigle, désigne une personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle, envers quelque genre que ce soit.

Pansexuel

Ce terme peut être inclus dans le sigle LGBT, représenté par la lettre « P ».
La pansexualité (parfois désignée par le terme « omnisexualité ») est la capacité d’aimer une personne, genre mis à part. Ainsi un pansexuel est attiré esthétiquement et/ou sexuellement par une personne, quel que soit son genre, incluant les personnes qui ne s’intègrent pas dans le schéma binaire homme/femme, tels les hermaphrodites, les transsexuel(le)s, etc. (ce qui différencie la pansexualité de la bisexualité). »

4)Lesbophobie/Gayphobie/Biphobie/Transphobie

Décliner l’homophobie selon les composantes du sigle LGBT permet de nommer et donc de donner une visibilité à des phénomènes qui pourraient être « écrasés » si l’on emploie le terme homophobie (visibilité dominante des gays)

a)Lesbophobie

b)Gayphobie

c)Biphobie

d)Transphobie

5)Coming-out et outing

Wikipédia :
« Le coming out, contraction de l’expression coming out of the closet, ou sortir du placard au Canada, désigne principalement l’annonce volontaire d’une orientation sexuelle ou d’une identité de genre. Ce fait de « rester dans le placard » tend à diminuer au regard d’une acceptation grandissante de l’homosexualité comme une caractéristique privée. Le coming-out peut se faire dans un ou plusieurs milieux : les membres de la famille (proche/éloignée), les amis, les collègues, les voisins, etc.

Par extension, le terme coming out peut désigner l’annonce publique de toute caractéristique personnelle, jusque-là tenue secrète par peur du rejet ou par discrétion, : l’appartenance à une religion, des opinions politiques, l’appartenance à une organisation philosophique comme la franc-maçonnerie, l’appartenance à une association ou un parti, une profession jugée honteuse ou au sujet de laquelle le secret est exigé, etc...

Être in désigne des personnes qui s’autodéfinissent gay, lesbiennes, bisexuels ou trans(genre/sexuel), mais qui ne l’annoncent pas, par peur du rejet ou de la discrimination que cela peut engendrer, ou simplement par discrétion. Être out, à l’inverse, signifie ne pas dissimuler son orientation sexuelle ou son identité de genre. Être outé, c’est voir ces caractéristiques rendues publiques sans son consentement, voire contre sa volonté.

L’outing est un procédé, contesté, de déclaration publique de l’homosexualité d’une personne qui souhaite la garder secrète, souvent dans un but politique (par exemple, dénoncer une divergence entre style de vie privée et propos publics). Act Up a notamment menacé en 1999 d’« outer » un député, homosexuel et présent à la manifestation anti-Pacs du 31 janvier 1999 où ont été entendus des slogans homophobes, mais ne l’a pas fait. »

6)Homoparentalité/parentalité de même sexe

Parentalité assumée par des personnes homosexuelles.

Pb : risque de pousser à penser qu’il s’agit d’une parentalité différente, alors qu’il s’agit avant tout d’être parent. => parentalité de même sexe.