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RETRAITES : un enjeu fondamental pour les travailleurs
Article publié le 25 mai 2010

La CFDT, la CGT, la FSU, SOLIDAIRES et l’UNSA appellent
les salariés, les retraités, les jeunes et les chômeurs à une
journée d’action le jeudi 27 mai 2010. Les thèmes de cette
journée portent sur l’emploi, les salaires et les retraites. Les
modes d’actions unitaires mis en avant sont les grèves et les
manifestations interprofessionnelles.

NE PAS BATTRE EN RETRAITE

Si ces 3 axes sont liés, pour SUD EDUCATION, le thème
central des revendications à porter dans les mois à venir doit
être les RETRAITES. Depuis des mois, le gouvernement, sans
dévoiler son projet de loi – prévu à l’origine aux alentours
des 15/20 juin distille un rideau de fumée de
« communication » catastrophiste : la démographie nous
condamnerait à la réforme, le trou de la sécurité sociale est
abyssal, et puis voyez la Grèce…
Depuis il semble que le gouvernement cherche à nous
prendre de vitesse en annonçant un projet de loi la semaine
du 17 mai !

Les pistes envisagées pour la contre-réforme sont les suivantes :

• L’augmentation du nombre d’annuités avec la
technique classique de manipulation « le pied dans la
porte » : le MEDEF demande les 45 annuités et le
CONSEIL D’ORIENTATION des RETRAITES l’envisage
(C’est aussi le patronat qui demande des plans sociaux
qui sortent de l’activité salariale les seniors bien avant 60
ans)…cris… stupeurs, et le gouvernement qui la jouera
sûrement plus « raisonnable » avec 42, 43 ans… Allonger
le temps de cotisations ou repousser l’âge légal de
départ à la retraite à 63 ans, c’est augmenter le nombre
de chômeurs (qui ne peuvent pas remplacer les retraités)
 ; c’est aussi faire baisser les pensions des retraités qui
ne pourront pas atteindre le nombre d’annuités.

• le calcul sur les 25 meilleures années au lieu des
6 derniers mois pour les fonctionnaires.

• La mise en place d’un système par points.
Les cotisations de chaque salarié sont converties en
point chaque année. La valeur du point peut baisser !
Il s’agit d’un système totalement individualiste où la
solidarité intergénérationnelle n’existe plus. Il n’y aurait
plus de retraite minimum.

• Le système par comptes notionnels.
Mécanisme aveugle, chaque assuré a un compte virtuel
sur lequel un capital virtuel est accumulé. Ce capital
virtuel est revalorisé chaque année selon un indice fixé
par les responsables du régime. La pension versée sera
aussi fonction de l’âge de départ à la retraite et de
l’espérance de vie à ce moment là. Encore un système
individualiste qui fait sauter la solidarité intergénérationnelle.

En introduisant ce mécanisme d’ajustement
automatique en fonction de l’espérance de vie, on
supprime le débat sur le montant des pensions et on
abolit le principe d’une retraite minimum.

Cette réforme, si elle passe, fera baisser le taux de
remplacement moyen de 72% du salaire en 2007 (nous
devrions être à 75%) à 59% du salaire en 2050.

Ajoutons à cela une entrée de plus en plus tardive dans le
salariat des jeunes, les périodes de chômage et de précarité
en particulier pour les familles monoparentales populaires.
C’est, pour les uns, la programmation de la misère à vie,
pour les autres, le recours à des formes de cotisations
complémentaires par capitalisation.

6 pages spécial retraites 2010