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Appels à la grève, manifestations, AGs
2013-14 Rythmes scolaires & loi Peillon
Rassemblement des professeurs de philosophie
Vendredi 3 juillet - 13h30
Devant le Ministère de l’Éducation Nationale
Ci-dessous, l’appel du collectif :
Chères / chers collègues de philosophie des académies de Paris, Créteil et Versailles,
Une mobilisation a eu lieu l’année dernière, dans nos académies et dans d’autres, sur les revendications urgentes de notre discipline (signatures de pétition, AG lors des commissions d’entente/harmonisation, rassemblement au Ministère). Ces actions ne sont pas restées sans effet. L’inspection a publié une recommandation en faveur des dédoublements systématiques en Terminales technologiques. Quant au cabinet du Ministre, il a accepté de nous recevoir et a reconnu la légitimité des dédoublements en séries technologiques : il a invité les établissements à y avoir recours.
C’est donc un premier pas important. Cependant aucune mesure contraignante en ce sens n’a été prise. En outre, il n’a pas été donné suite à nos autres revendications. Il apparaît donc nécessaire de prolonger et d’amplifier notre mobilisation.
Les chiffres du Ministère parlent d’eux-mêmes : les deux tiers des dédoublements existant encore il y a trois ans ont été supprimés, au détriment des besoins des élèves, de la qualité, voire de la possibilité même d’un réel enseignement et de l’égalité de traitement entre élèves. C’est l’effet de la réforme Châtel du lycée qui, comme celle du collège, laisse à la discrétion du chef d’établissement la gestion de 20% des horaires environ.
Dans de nombreux établissements, les séries technologiques ont perdu le dédoublement de la deuxième heure de philosophie accordée au-delà du seuil de 24 élèves. L’enseignement de la philosophie s’effectue en séries technologiques dans les conditions les plus difficiles, alors même que ces réductions horaires alourdissent nos services et notre charge de travail.
La perte d’heures en série S s’était faite en deux étapes : le Ministère a supprimé la 4e heure et introduit un dédoublement national de la 3 e h dans les classes à plus de 24 élèves (parfois réutilisée pour maintenir la 4 e heure de cours, également nécessaire pour pouvoir traiter le programme), ensuite souvent perdu avec la réforme du lycée.
Les établissements ont de plus en plus recours à des regroupements de sections fantaisistes : L-ES, ou S-ES, cela dans une logique purement comptable, comme s’il était possible de compartimenter notre cours selon les besoins de l’heure et d’isoler les notions les unes des autres, au mépris des programmes.
Les TZR, nombreux en philosophie, sont de plus en plus placés dans des situations infernales dans notre discipline : services éclatés sur 2, voire 3 ou 4 établissements, affectation hors zone à l’autre bout de l’académie, heures supplémentaires imposées, suppression ou réduction des indemnités, sans compter les brimades et les humiliations pour ceux qui ont le malheur de protester.
Chacun de nous mesure à quel point ces dispositifs font violence à notre discipline, dégradent notre enseignement, alourdissent nos services et notre charge de travail souvent au-delà du supportable. Dans un tel contexte, on en vient à se demander comment parvenir à remplir nos missions.
C’est de fait la survie de notre enseignement qui est en jeu dans un certain nombre de lycées face à la dégradation des conditions de travail que nous subissons sous les effets des coupes budgétaires. Il est urgent de mettre un coup d’arrêt à cette dégradation. Mais notre discipline fait les frais d’une gestion comptable qui préside à l’ensemble des « réformes » actuelles. A ce titre, le destin de la philosophie est lié à celui des autres disciplines. Aujourd’hui, le gouvernement tente d’imposer sa « réforme » du collège et certaines disciplines jugées moins utiles ou rentables se voient menacées. Dans ce contexte, la perspective d’une réforme des programmes du lycée, annoncée pour bientôt, peut légitimement nous inquiéter, nous qui enseignons la philosophie.
Il est donc essentiel de faire entendre haut et fort nos revendications en nous mobilisant très massivement cette année, à l’occasion des commissions d’entente et d’harmonisation, en signant la pétition, mais aussi dans la rue. Sans une mobilisation forte, nous ne pouvons raisonnablement espérer d’amélioration. Ne restons plus isolés, rassemblons-nous pour faire entendre notre voix !
contact : philomobilisation2015@gmail.com
Appel des universitaires pour la défense de l’enseignement de la philosophie dans le secondaire !
Depuis la dernière réforme du lycée en 2010-2013 (mise en place sous le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy), l’enseignement de la philosophie a été durement touché par deux mesures, concernant potentiellement deux élèves sur trois.
La première concerne les séries technologiques (environ un tiers des élèves recevant un enseignement de philosophie), avec la remise en cause de l’heure hebdomadaire en demi classe obtenue en 1994. En supprimant la garantie qu’offrait l’inscription de cet horaire dans une grille nationale, l’autonomie locale laissée aux établissement a depuis eu raison d’une bonne partie de ces heures dédoublées (environ un sur deux en 2012-2013, de l’aveu même du ministère). Or, ces dédoublements sont la condition sine qua non d’un enseignement ambitieux de la philosophie dans ces séries, à l’heure où chacun reconnaît la nécessité de former la jeunesse à un esprit critique, notamment sur les questions religieuses, éthiques et politiques qui sont au programme.
La seconde concerne la série scientifique (un second tiers des élèves), dont l’horaire a été amputé de 25 %, en retirant de la grille horaire nationale, la quatrième heure hebdomadaire (instaurée en 2001). Outre que le programme n’a pas été « ajusté » à cette diminution horaire conséquente, nous déplorons là aussi, un appauvrissement des conditions dans lesquelles s’effectue l’enseignement de la philosophie.
Depuis cinq ans, nos collègues du secondaire ont sans relâche attiré l’attention du ministère sur ces questions cruciales qui portent sur les fondamentaux de notre ambition républicaine pour l’école. Ils attendent par ailleurs du gouvernement actuel, l’évaluation de la réforme à laquelle il s’était engagé.
Les signataires de cet appel - en soutien à leurs collègues du secondaire, mais aussi au titre du baccalauréat, premier diplôme universitaire dont la démocratisation conditionne l’avenir de la démocratie - demandent instamment à Madame la Ministre de restaurer au plus vite, les conditions d’un enseignement ambitieux de la philosophie au Lycée.
La pétition :