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Résultats des élections professionnelles - SUD Education Créteil : toujours en lutte !
Article publié le 17 décembre 2014

Le résultat des élections professionnelles est très décevant pour SUD Education tant au niveau académique que national.

Nous avons progressé en nombre de voix, nous avons préservé notre représentation au CTSD 93 (comité technique spécial départemental) et donc notre représentativité dans le département, nous avons conservé notre siège en CAPA certifié-e et nous avons remporté un siège à la CAPA des ATEE mais nous avons échoué à renouveler notre siège au CTA, au CTSD 94 et en CAPD dans le 93 et le 94 (commission administrative paritaire départementale).

Manifestement, nous n’avons pas réussi à mobiliser nos adhérent-e-s et nos sympathisant-e-s à la hauteur des enjeux de ces élections pour notre syndicalisme. C’est un résultat inattendu et amer au regard du travail important que nous avons réalisé ces dernières années pour la défense des collègues en CAPD et des écoles et des collèges en CTSD, défenses individuelles et défenses collectives. Difficile à comprendre au regard de notre développement, de notre investissement dans les luttes comme celle des rythmes...

Concrètement, nous conservons l’essentiel dans le 1er degré et le 2nd degré 93, à savoir notre représentativité avec le CTSD 93, notre capacité à exister comme syndicat, à déposer des préavis de grève, notre accès à l’information sur les évolutions des moyens dans le département, et donc à agir avec les écoles, les circonscriptions et les collèges pour contrecarrer des évolutions toujours plus néfastes. C’était d’autant plus essentiel que notre fédération a également perdu sa représentativité avec son siège au CTM (comité technique ministériel).

Nous conservons également notre siège en CAPA certifié, ainsi que notre siège en CAPA nationale ce qui nous permettra de continuer de défendre tous ces personnels, syndiqués ou non, lors des commissions paritaires (mutations, affctations, congés formation, problèmes hiérarchiques).

Dans le 1er degré, la perte de nos sièges en CAPD va compliquer le suivi des dossiers individuels, l’accès à l’information qui y est diffusée, notre capacité à influer sur les circulaires, à défendre des situations particulières de collègues, d’impulser et soutenir des luttes collectives lorsque les situations « particulières » se généralisent (comme récemment les retards de salaires des stagiaires et des contractuel-e-s). Bien entendu, nous ferons tout pour maintenir notre présence sur ce terrain.

Un revers aux causes certainement multiples que nous nous emploierons à analyser, mais dans lequel les conditions de déroulement de ces élections dématérialisées ont certainement compté.

Hormis les dysfonctionnements nombreux, la difficulté d’accès de nombreux collègues à l’espace électoral, la diminution conséquente du nombre de votant-e-s, les modalités même de ces élections favorisent clairement les « machines électorales » au détriment d’un syndicalisme plus soucieux de luttes et de transformations sociales que d’élections. Il semblerait que nos soutiens aient trop ignoré l’importance des urnes et que nous ayons mal évalué les modalités pour leur en faire prendre conscience.

D’autres questions se posent sur ces élections dématérialisées, qui favorisent des pratiques flirtant avec la légalité, voire la fraude : SUD Education a fait constater par huissier qu’il était très facile de voter frauduleusement, plusieurs organisations syndicales dont notre fédération ont déposé des recours ou vont le faire.

Cela va compliquer notre tâche, ça ne la rendra pas impossible. Comme nous le soulignions récemment, le paritarisme s’étiole dans l’Education nationale comme ailleurs, et de plus en plus l’administration veut imposer aux organisations syndicales représentées un rôle de supplétif, à défaut les considère comme des ennemies. Ce rôle, nous le refusons : l’agressivité manifestée à l’encontre de nos représentant-e-s en est la conséquence.

Ce qui nous permet d’agir et de faire bouger réellement les lignes, c’est avant tout le soutien et la mobilisation des collègues comme en témoigne encore aujourd’hui la mobilisation pour une vraie éducation prioritaire. Sur ce terrain, nous resterons tout aussi présent-e-s, même si notre accès à certains outils sera plus difficile.

Merci aux camarades et aux collègues qui nous ont soutenus, quoi qu’il en soit nous sommes et serons toujours là, avec vous, ensemble !

Pour une autre école, une autre société.