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Services civiques dans les établissements scolaires : emplois low-cost et service public au rabais
Article publié le 22 janvier 2018

Le contexte ? La disparition des contrats aidés en CUI qui assuraient pour pas cher dans l’Education Nationale des tâches pourtant indispensables, d’encadrement des élèves, ou de secrétariat. Ils étaient payés au SMIC, soit pour 20 heures hebdomadaires 846€ brut. 

Pour encore moins cher, on a les volontaires en service civique ! Des jeunes de 16 (!) à 25 ans, qui pour 24 à 48 heures hebdomadaires, touchent une indemnité de … 472,97€ net.
Une indemnité, pas un salaire qui n’ouvre pas les droits au chômage.

Depuis la rentrée 2017, étrange coïncidence, l’Education nationale veut recruter 20 000 volontaires, alors qu’ils étaient 9000 l’année dernière.

Pendant 6 à 12 mois, ils effectueront des tâches diverses et éparpillées, puisqu’ils doivent seconder les professionnels en poste, et ne pas se substituer à eux. Heures de surveillance, taches techniques diverses…
Ou bien pallieront ils les besoins importants en auxiliaires de vie scolaire pour la scolarisation des enfants en situation de handicap ?

De quoi soulager les personnels en sous-effectifs certes, mais à quel prix ?

Là où il aurait fallu donner aux personnels en CUI un véritable statut, avec des droits, une vraie formation et un salaire décent, pour assurer une stabilité des équipes éducatives sur le terrain, les services civiques menacent l’équilibre fragile du climat scolaire.
Car le travail éducatif s’effectue sur le long terme. Il faut du temps, de la constance et de la formation… Tout ce qui est en train de disparaître !

Non à la main d’œuvre à bas coût.

Nous ne pouvons accepter que des tâches importantes qui participent toutes à nos missions d’éducation et d’enseignement dans nos différents métiers soient assurées par des jeunes dans ces conditions.

La position de SUD éducation 77 est claire. Oui pour ouvrir nos établissements à des jeunes pour qu’ils acquièrent des expériences, avec un vrai statut, et des conditions de travail, de salaire et de protection décentes. Non pour les exploiter !

Refusons les services civiques et
réclamons des postes de fonctionnaires.