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communiqué intersyndical du 9 février
Article publié le 10 février 2011

Académie de Créteil, communiqué du 9 février 2011

Le Collectif Stagiaire Impossible et l’intersyndicale du Second degré de l’académie de Créteil (SNES-FSU,CGT Educ’action, SUD Éducation, SN-FO-LC) ont été reçus à leur demande par M. MAROIS, Recteur de
l’Académie de Créteil ce mardi 8 février.
Cette audience intervenait après la publication d’un rapport de la Direction Générale des RessourcesHumaines du Ministère de l’Éducation Nationale qui confirme les difficultés des stagiaires du Second degré, aprèsles déclarations du Président de la République qui estime nécessaire de remettre en chantier certains éléments de la formation des enseignants. Le Recteur, de son côté, avait été interpellé de nombreuses fois par l’intersyndicale et le collectif des stagiaires, et avait reçu le 2 décembre plus de cent témoignages de collègues décrivant dans le détail les conditions inacceptables dans lesquelles se déroulaient les stages. L’audience était l’occasion de rappeler et de préciser nos revendications.
Concernant les conditions de titularisation d’abord, nous souhaitions que les stagiaires qui le désirent puissent choisir la classe avec laquelle ils seront inspectés. Le Recteur a fini par convenir que lorsque les Inspecteurs annonceraient leur venue au chef d’établissement, ils demanderaient de manière systématique si telle ou telle
classe est plus « difficile », dans l’esprit d’adapter leur choix. Face à nos questions insistantes concernant les critères d’évaluation, le Recteur a renvoyé aux textes nationaux de 2010. Le Directeur de la Pédagogie M. LE PIVERT a cependant convenu qu’une réunion de cadrage avec les corps d’inspection s’était tenue et qu’il « y avait
avant, il y maintenant », manière de reconnaître implicitement que les attentes n’étaient pas les mêmes que les années précédentes, lorsque les stagiaires étaient à tiers-temps devant les élèves.
La délégation a demandé au Recteur de revenir sur sa décision de supprimer les deux heures de décharge pour les néo-titulaires à la rentrée 2011 : il a répondu en confirmant la suppression du dispositif d’accueil des néo-titulaires, en vigueur dans notre académie depuis 2005 pour la plupart des néo-titulaires : les jeunes collègues,
qui ont essuyé les plâtres de la calamiteuse réforme de la formation des enseignants cette année, n’auront donc l’an prochain ni décharge ni formation complémentaire !
La délégation a rappelé la demande d’un retour pour les stagiaires de l’an prochain (reçus aux concours 2011) à une décharge de service de 2/3 pour pouvoir se former. Le Recteur a refusé de nous donner la moindre information, au motif, répété à de très nombreuses reprises pendant l’audience, que « dans cette académie », il n’était pas possible de discuter sans que chaque propos ne devienne public. Le Rectorat communiquera son dispositif en CTPA. Les représentantes du collectif ont redit la frustration des stagiaires qui n’ont pas pu profiter
des formations dispensées, faute de temps pour les assimiler et les mettre en pratique. Nous avons tous souligné l’incohérence d’une entrée dans le métier qui contraint d’emblée les jeunes collègues à faire tant bien que mal, à préparer des cours dans l’urgence sans jamais avoir le temps ni le recul nécessaires pour construire une pédagogie réfléchie et efficace. Le Recteur, s’il a semblé sensible a cette question, s’est contenté de dire qu’il « entendait » notre argumentation et qu’en d’autres circonstances, il nous « aurai[t] répondu », mais s’est refusé à davantage de commentaires.
L’intersyndicale et le Collectif des stagiaires ne se satisfont pas de ces quelques réponses.
– Nous revendiquons toujours l’abandon de cette réforme de la formation des enseignants. Tout, dans l’expérience de cette année, plaide pour un rétablissement d’une année de stage après le concours, avec une décharge de service des 2/3 pour dégager du temps à la formation.
– Nous continuons à exiger des garanties sur la titularisation de nos collègues, qui ne peuvent être tenus pour responsables des conditions inacceptables dans lesquelles s’est déroulé leur stage. Nous
invitons les collègues à être vigilants, dans les établissements, pour que les stagiaires jouissent des meilleures conditions possible lors des inspections, en intervenant si besoin auprès du chef d’établissement, qui sera l’interlocuteur des IPR et du Rectorat à cette occasion.
– Nous réclamons le rétablissement d’un dispositif d’entrée dans le métier amélioré pour les néotitulaires, avec une formation et les décharges de service effectives afférentes.

communiqué intersyndical9février