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compte-rendu du groupe de travail du 19/12 sur les écoles du 94 classées en éducation prioritaire
Article publié le 19 décembre 2014

Compte-rendu du groupe de travail du 19 décembre sur le classement des écoles du 94 en éducation prioritaire



Le groupe de travail de ce matin, vendredi 19 décembre, a traité de la composition des écoles du Val-de-Marne qui feront désormais partie de l’éducation prioritaire.

Après avoir rappelé l’existence, dans notre département, de 3 REP + (voir notre compte-rendu du groupe de travail du 9 décembre) et de 33 collèges REP  « têtes de réseaux », l’IA-DASEN a présenté ses propositions de classement en éducation prioritaire des écoles du Val-de-Marne.

Pour identifier les écoles constitutives des 33 REP, un seul indicateur a réellement prévalu : une école qui n’est pas rattachée à un collège REP (tête de réseau) ne peut être classée en REP.
De fait, les écoles qui ne sont plus rattachées à un collège classé REP ou REP + ne peuvent plus être classées en éducation prioritaire.

L’IA-DASEN a annoncé qu’elle serait « attentive » aux écoles qui sortent de l’éducation prioritaire dès lors qu’elles « continuent de présenter des difficultés sociales » et que la situation de ces écoles seraient examinée lors des prochaines mesures de carte scolaire.
L’IA-DASEN a également précisé qu’elle aurait un « regard particulier » sur les écoles qui sont désormais hors REP et qui seront classées en "QPV" (Quartier Prioritaire de la Ville) dans le cadre de la politique de la ville (ANRU 2). Les moyens particuliers qui seraient accordés à ces écoles dépendront de la dotation départementale, qui à l’heure actuelle, n’est pas encore connue.

La liste des écoles classées REP, pour les 4 années à venir, proposée à la fin du groupe de travail du 19 décembre  est ici  (les école notées à la main ont été ajoutées à la fin du groupe de travail, après les interventions des représentants syndicaux, et sur décision de l’IA-DASEN).

La liste définitive sera publiée en janvier dans le cadre d’un arrêté.

De nouvelles écoles entrent dans le dispositif, et il était temps de leur reconnaître ce besoin, mais quid de celles qui sortent ou qui n'y entrent pas ? Quid de la dégradation des conditions de travail et d’étude dans ces écoles et établissements ? Une fois de plus, on ne part pas des besoins, mais d’une enveloppe bloquée. Même si l'IA-DASEN a rappelé les engagements de la ministre pour les écoles qui sortent de l'éducation prioritaire et a précisé que pour notre département il y aurait, pour ces écoles, une allocation progressive des moyens (enveloppe indemnitaire, taux d'encadrement, régime de décharge), dans un contexte de crise, de rigueur budgétaire et d’accroissement des inégalités, ce sont encore les plus fragiles qui trinquent !!
SUD éducation 94 dénonce une logique de réseau qui ignore la réalité. Le classement des collèges dans l’éducation prioritaire en REP et REP+ impose le classement des écoles en dépit de leur réalité. C’est une logique de réseau qui est à l’œuvre : les écoles qui dépendent d’un collège qui sort de l’éducation prioritaire sortent automatiquement, même si leur situation correspondrait à d’autres écoles classées REP ou REP +… Cela va à l’encontre de la logique de mixité sociale nécessaire !

SUD éducation 94 rappelle quelques principes :
- le refus de toute sortie de l'éducation prioritaire des écoles concentrant des difficultés sociales importantes et qui ne sont pas rattachées à un collège REP tête de réseau et l'entrée des écoles dites "orphelines" (non rattachées à un collège REP)
- le refus d'une réforme à moyen constant et l'exigence d'un ajustement du budget aux besoins réels et non l'inverse
- la mise en place de nouveaux moyens ne peut se faire au détriment de moyens existants

Pour une véritable politique de justice sociale dans l’éducation prioritaire, SUD éducation 94 revendique :

1 - Une baisse des effectifs par classe :
- 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.
2 - Du temps pour le travail d'équipe
3 – Des dispositifs d’aide et de prévention complets
- 1 RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire  pour cinq classes (pour le 1er degré).
- Un recrutement massif de personnels médico-sociaux (assistance sociale, infirmerie, psychologue)
  4- Des mesures permettant la stabilisation des équipes